Festival de Sziget, Jour 3 et 4

J3-4 : Mercredi / Jeudi.

Alors que je parlais encore hier des nuits trop courtes et des réveils au doux son de “apéro”, ce troisième jour aura changé la donne grâce à un facteur : la pluie ! Longtemps redoutée, elle nous aura enfin rendu visite ce matin, douchant au passage les festivaliers les plus bruyants qui se seront fait discrets, permettant d’atteindre enfin le seuil d’une nuit à peu près normale, assortie d’une grasse matinée. Ce changement aura néanmoins chamboulé un peu notre planning: nous qui espérions retourner visiter un peu Budapest, le timing serré nous en aura empêché et c’est donc dans le festival que nous passerons la journée entière.

A commencer par une visite plus en détails des animations, dont un cheval à bascule géant manœuvrable à une dizaine de personnes. Les plus petits groupes (2-4 personnes) se rabattront sur les bancs à bascule, étrangement plus forts en sensations. On aura également apprécié l’exposition artistique dédiée au bonheur, pas avare en humour. De même, le Colosseum, véritable temple de palettes de bois dédié à l’électro mérite le coup d’œil. Enfin, c’est aux fameux buckets de cocktail que nous auront cédé, l’occasion de constater que si le contenant est amusant, le contenu est finalement assez léger. Les festivaliers en mal d’alcool seront déçus.

Par contre, niveau déception, notre découverte du groupe Imagine Dragons n’en est clairement pas une. Entraînant à souhait, le groupe se donne à fond sur scène, transmettant son énergie et sa passion à un public qui le lui rend bien. Et puis, voir tout le groupe (guitaristes et chanteur inclus) se lancer dans une séance de percussions phénoménale, ça vaut le coup d’oeil. On enchaine avec le concert de Placebo, groupe toujours aussi fidèle à lui-même malgré un live un peu trop balisé notre goût.

Puis vient la véritable claque de la soirée : Skrillex. Enchaînant les mix avec un talent monstre, se permettant même quelques prouesses (faire danser des milliers de festivaliers sur un remix du Roi lion, check ! ), l’artiste met littéralement le feu à la foule pendant un concert vraiment mémorable. Assurément l’une des claques de ce festival, et notre tremplin pour une rencontre avec des festivaliers belges qui nous aura valu ce qui risque bien de rester notre meilleure soirée du festival (mêlant belles rencontres, shots d’absinthe et danse jusqu’à l’aube, assorties des joies d’aider un ami un peu trop éméché à retrouver le chemin de sa tente). Par contre, cette journée et nuit bien remplies assorties d’un dodo à sept heures du matin auront eu raison de notre forme pour la journée suivante.

Entamée par une pluie qui aura transformé le festival en mare aux cochons, cette quatrième journée aura été finalement assez courte (logique, avec un réveil à 12h) et surtout étonnamment contrariée. Entre le froid et les déplacements entravés par la boue et des festivaliers toujours plus nombreux, inutile de dire que le changement est violent pour ceux qui, quelques heures plus tôt, vivaient encore torse nu et en tongs.

Même les festivaliers nous auront semblé moins animés qu’à l’accoutumée lors d’un concert de Lily Allen joliment mis en scène. Par contre, celui de Macklemore aura clairement rempli la place du Main Stage, qui semblait prête à exploser jusque dans les stands qui jouxtent l’enceinte sous le nombre des festivaliers présents. Une situation qui se répétera quelques heures plus tard avec le concert de Stromae sous le chapiteau A38, auquel nous ne pourrons accéder malgré nos accréditations pour cause de trop forte affluence. Sans doute notre plus grande déception de ce festival à date. Tellement grande que nous préférons déclarer forfait et céder à notre manque de sommeil afin de profiter d’une nuit digne de ce nom pour entamer la deuxième moitié de ce festival.