Eths, Atlantis Chronicle et Blobfish Killer au Jas Rod des Pennes Mirabeau (13) : notre live-report !

Superbe affiche au Jas Rod ce 02 Avril pour la Release Party du nouvel album de ETHS, Ankaa, dont la sortie est programmée pour le 22 Avril !

On ouvre le bal avec du local :  BlobFish Killer !

Ayant fortement apprécié leur 3 titres et leur univers « non identifiable », j’avoue avoir été assez impatient de les découvrir sur scène.

C’est tout d’abord la cohérence esthétique qui frappe : chacun dans un style différent (lui en costard, lui en veste jean à patch, lui en T-shirt …) – préfigurant leur étonnant éclectisme musical – savent pourtant rester unis , faisant du monde rock’n roll un seul tout !

blobfish killer au Jas Rod 02 avril 2016

Mika Bleu au chant, déjà aperçu lors d’un featuring avec Benighted sur « Experience the Flesh » au Paloma, en mode pile électrique saute dans tout les sens, fait le Show, descend dans la fosse hurler au milieu du public, colle ses oreilles à la grosse caisse, très « punk’n roll » façon screamo.  Anthony à la guitare, plutôt « mod » aux cheveux longs, au son gras, plus stoner que métal, n’hésitant pas à décocher des sourires. César & JP, dans la pure tradition des sections rytmiques  power trio (oui, ils sont 4, et alors?) qui frappent fort, jouent juste et, tâche ingrate du bass’n drums, se montrent un peu moins …. mais qui travaillent pourtant beaucoup !
blobfish killer au Jas Rod 02 avril 2016 02

Bref, on retrouve de visu ce qu’on a dans le son, un rock-metal-stoner-pop-swing-(remplissez les mentions manquantes) qui finira par s’insinuer dans votre esprit et vous fera bouger, le tout avec un smile scotché sur la figure.
Quand au lieu d’un Wall of Death le groupe te popose un Wall of Love, tu te dis qu’il est impossible de ne pas être touché par les vibes de Blobfish Killer !

Set list BlobFish Killer :

_Shut your fucking mouth
_Party Hard
_Don’t Forget my name
_Sexy Mickey
_Night Riders
_R.I.H.
_Erotic Palace
_Never Again

atlantis.chronicle

Viens ensuite le tour d’Atlantis Chronicle et d’emblée : c’est la claque !

On a pu voir les discussions s’arrêter nettes, le bar se vider d’un coup dés le premier morceau et, pour ceux qui ne se mettaient pas sur la gueule dans le pogo, une flopée de visages bouche bée, frappés par la vague d’énergie provenant de la scène !

Qu’on aime ou pas le style, ici un Death Metal technique, la maîtrise des compositions et des instrumentistes est tout simplement impressionnante !

Mesures complexes, doubles tappings en harmonies, en incluant toutefois des appels au mosh sauvages et quelques – rares – passages plus aérés afin de récupérer son souffle (ou ses neurones),

Alors les râleurs diront – parcequ’il faut toujours dire quelque chose, le The Voice Syndrom – « je n’ai rien retenu, y’a pas de refrain, y’a trop de notes,  y’a trop de bulles dans la bière » etc, etc … Hé, ho ! C’est du death métal technique, c’est pas un concert de Goldman !
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Car au contraire, on en retiendra des choses, et même énormément :  une impression de puissance, de maîtrise technique, d’aisance scénique, de compositions torturées et intelligentes,   un excellent son  ….! C’est déjà beaucoup non ?

Si vous ne connaissez pas, plus aucune excuses, ruez vous dessus : Atlantis Chronicle doit être considéré comme un incontournable de la scène française, point !

Set List Atlantis Chronicle :
_Embrace The Abyss
_Echoes of Silence
_Thousands carybdea
_The Odysseus
_Homocene
_Back to Hadatopia
_Architeuthis Dux
_50s 100w
_Within the Massive Stream
_Ten Miles Underwater

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C’est maintenant l’heure pour la tête d’affiche d’investir la scène.

Longue intro puis « Samantha » suivi de « Adonai », Eths frappe fort d’entrée, se met immédiatement son public dans la poche en le serrant fort .. pression qui ne se relâchera pas jusqu’à la fin !

Eths nous rappelle ainsi le nombre impressionnant de « tubes » qu’il a à sa disposition alternant les morceaux violents (le male, je vous hais) avec des morceaux plus accessibles (Voragine, Adonai)  !

Si toutes les périodes seront présentes, Sôma, les EP, III , deux morceaux du nouvel album « Ankaa » seront joués : « Nefas », brutal et direct et « Nihil Sine Causa » en rappel, sophistiqué et parfois planant, montrant deux facettes opposées du futur album – bombe – à venir !

Sur scène si Steif et Damien prennent la scène avec Brio, bougent – les grimaces de Steif restent un régal pour tout photographes – et si Rul démontre une très grande aisance derrière sa batterie, on notera surtout la prestation de haute volée de Rachel foulant au pied un débat qui n’a plus lieu d’être. La Reine est morte, vive la reine ! Charisme, occupation de la scène, voix (le Growl toujours impressionnant, mais la voix claire est enfin là aussi), elle EST la chanteuse de Eths, point !

Seul point noir de la soirée, l’affluence qui n’aura pas été au top. Toutefois, si la salle n’est pas pleine, l’ambiance est elle par contre absolument TORRIDE !! Ainsi, les fans ne lâcheront rien et demanderons un nouveau morceau de longues minutes, sans relâche, même une fois les lumières de la salle allumées …. Et cette ferveur s’avérera payante  ! Eths reviendra sur scène pour un morceau bonus, et quel morceau puisque ce sera Harmaguedon dans une version …. animale  (… « tu n’as pas le choix, tu auras mal ! ») point final et point d’orgue de cette soirée qui aura tenue toutes ses promesses … et même un peu plus !

Set list Eths :

_Samantha
_Adonai
_Detruis Moi
_Le Male
_Sidus
_Je vous hais
_Ondine
_Voragine
_Nefas
_Melena
_Bulimiarexia
_Ex Umbra in Solem
_Nihil sine Causa
_Infini
_Crucifere
_Harmaguedon

Un mot sur l’organisation, au poil comme toujours : Après avoir fait venir dans cette salle des bombes comme Tagada Jones, Blue Pills, Mass Hysteria, Carpenter Brut, etc, etc … Virgil de trendkill nous à fait encore rêver ce soir , Merci et Bravo à lui !
Sans oublier Micka, Christian et toute l’équipe du Jas Rod qui permettent à cette superbe salle d’accueillir des événements de cette importance et de continuer à faire battre le cœur de toutes les familles Rock & Metal dans notre belle Provence (chichcihchichi, – moins fort les cigales! -).

Live-report de Jeremy Begoin