Une nouvelle vague venue du sud
Le 5 décembre prochain, Telemac va sortir son tout premier EP. Difficile de passer à côté de ce quatuor montpelliérain qui distille un son qu’on pourrait qualifier de ‘wavy rock’. Imaginez une basse-synthé qui rappelle les années 70, des guitares qui flottent dans l’air et une section rythmique qui vous prend aux tripes. C’est un peu le cocktail que propose Telemac, une musique où le mystère et l’urgence se côtoient, le tout servi par quatre personnalités complémentaires : Mélina à la batterie, Vincent et Karim aux guitares, et Seb au chant. Ils ont déjà fait leurs armes sur scène, se produisant dans des lieux comme le Mécanique Ondulatoire et le Supersonic à Paris, ou encore le Rockstore et la Victoire 2 à Montpellier. Leur passage à la Péniche Antipode le 28 octobre est d’ailleurs une occasion de les découvrir avant la sortie de cet EP très attendu.
Les influences et l’univers du groupe
Ce qui frappe avec Telemac, c’est la manière dont ils arrivent à mélanger des influences qui, sur le papier, pourraient sembler disparates. On y retrouve l’atmosphère parfois glaciale de Joy Division, l’énergie brute des Cramps, et une touche d’expérimentation à la Velvet Underground. C’est cette alchimie qui donne naissance à un son qui leur est propre : à la fois sombre et lumineux, viscéral et poétique. Les textes, souvent introspectifs, abordent des thèmes comme la quête de soi, les relations amoureuses complexes, le poids des illusions, mais aussi une certaine critique de notre époque. Des images comme des lucioles, des fragments de ciel bleu ou des soleils trompeurs parsèment ces paroles, offrant des métaphores d’une génération en quête de repères. Le groupe ne se contente pas de suivre une seule voie ; il navigue entre une certaine mélancolie et un besoin d’évasion, créant une musique qui invite à la réflexion tout en restant entraînante.
L’EP : une concrétisation
Ce premier EP, composé de six titres courts et percutants, est la concrétisation de tout ce qui fait l’identité de Telemac. On y trouve des morceaux comme ‘Firefly’, une ode à la liberté, ou ‘Follow the Sun’, qui semble pointer du doigt les dérives de notre société. Il y a aussi des titres plus intimes comme ‘Through My Love’, et des ballades désabusées à l’image de ‘Two for the Best’. L’ensemble est une démonstration de la capacité du groupe à allier poésie et urgence, rêve et douleur.