
Alors que le septième album d’Igorrr, Amen , a posé ses valises chez Metal Blade Records le 19 septembre, Gautier Serre ne perd pas de temps pour continuer d’illustrer ce nouveau chapitre.
Une plongée dans l’obscurité d’Amen
Le projet Igorrr, c’est cette entité musicale unique portée par Gautier Serre, un artiste qui, depuis près de vingt ans, s’amuse à brouiller les pistes et à créer des ponts inattendus entre des univers musicaux que l’on pensait hermétiques. Breakcore, musique baroque, trip-hop, metal… chaque sortie est une nouvelle démonstration de cette capacité à mélanger les genres avec une vitalité explosive et une fraîcheur toujours surprenante. Amen , son septième opus, ne fait évidemment pas exception. Les douze titres qui le composent sont autant de terrains d’expérimentation, conçus pour continuer à déconcerter et à captiver même les auditeurs les plus fidèles.
Gautier Serre décrit lui-même cet album comme étant » définitivement plus sombre que ses prédécesseurs « , évoquant une » ambiance très lourde et solennelle » jamais atteinte auparavant dans Igorrr. L’enregistrement d’une chorale dans une église a sans doute contribué à cette atmosphère, mais c’est surtout un travail méticuleux sur le son, le choix des instruments et une recherche expérimentale approfondie qui a permis de bâtir ce design sonore si particulier. Bien sûr, fidèle à sa nature, Amen n’oublie pas les moments plus colorés, comme le mentionne Serre avec « Blastbeat Falafel » ou « ADHD ». Ces morceaux plus légers servent de contraste bienvenu à la lourdeur ambiante, un peu comme un shot de limoncello avant le prochain plat, une façon de maintenir l’attention et de traverser l’album avec une concentration intacte.
Le clip de « Daemoni » : une illustration visuelle
La sortie du clip de « Daemoni » quelques jours seulement après la publication de l’album Amen souligne l’importance que Gautier Serre accorde à la dimension visuelle de son projet. Le clip, visible sur YouTube, vient donner une incarnation supplémentaire à ce morceau d’ouverture. Sans entrer dans les détails de la narration visuelle, on peut dire que le travail réalisé par les équipes de production s’aligne avec l’atmosphère sonore proposée par Igorrr. « Daemoni » est un titre qui pose immédiatement les bases de l’album, avec une intensité qui ne faiblit pas. La musique d’Igorrr, par sa nature foisonnante et souvent déroutante, se prête particulièrement bien à des interprétations visuelles audacieuses. Les clips précédents, comme celui d ADHD réalisé par Meat Dept, ont déjà montré la capacité du projet à s’associer à des réalisateurs capables de traduire son univers singulier.


