Mononc’ Serge et Anonymus : quand le métal québécois déferle en Europe
Mononc’ Serge et Anonymus : quand le métal québécois déferle en Europe

Mononc’ Serge et Anonymus : quand le métal québécois déferle en Europe

Oubliez l’image douceâtre du Québec faite de caribous, de sirop d’érable et de Céline Dion. Derrière ce décor pittoresque se cache une scène musicale furieuse, violente et complètement déjantée. Depuis plus de trente ans, Anonymus, le quatuor infernal du métal québécois, et Mononc’ Serge, l’oncle chantant le plus corrosif de la province, repoussent sans vergogne les limites de la décence… et du décibels.

Anonymus, formé à Montréal dans les années 1980, a bâti sa légende sur une alliance de riffs dévastateurs, de batteries tonitruantes et d’une énergie scénique digne des pires cauchemars des amateurs de métal. Ces quatre musiciens, respectés autant par les fans que par les satanistes amateurs de headbanging, ont traversé les décennies sans jamais sacrifier leur intégrité sonore. Leur signature ? Un métal pur et lourd, agrémenté d’une dose d’humour noir et de références culturelles qui font mouche chez les initiés.

À leurs côtés, Mononc’ Serge détonne. Avec sa voix volontairement approximative et ses textes acérés comme des couteaux de boucher, il s’est imposé comme une figure emblématique de la scène alternative québécoise. Ses chansons, souvent hilarantes et outrageusement provocantes, trouvent un écho chez un public amateur d’excès et de satire sociale. Drogue, sexe, alcool et absurdité : voilà son credo, et il le déclame avec un plaisir communicatif qui défie toute logique.

La rencontre de ces univers explosifs a donné naissance, en 2003, à L’Académie du massacre. Cet album conjuguait l’humour noir et le chaos sonore dans un mélange que l’on pourrait qualifier d’« Ultra Vomit canadien-français » : riffs rageurs, paroles politiquement incorrectes et performance scénique survoltée. Le tout avec cette touche québécoise irrésistible qui transforme chaque concert en véritable orgie de décibels et de délires.

Mononc’ Serge et Anonymus : quand le métal québécois déferle en Europe

Vingt ans plus tard, Mononc’ Serge et Anonymus remettent le couvert avec Métal canadien-français, un nouvel album qui promet de faire trembler les tympans européens. Ici, la langue française se mêle à un métal brut, direct et sans compromis. L’album est à la fois un hommage à la scène québécoise, un manifeste de décadence et un carnaval sonore qui défie toutes les conventions.

Et pour ceux qui pensent que le délire s’arrête au disque, détrompez-vous : la tournée européenne qui démarre en février prochain s’annonce épique. Imaginez quatre métalleux déchaînés et un chanteur délirant parcourant la France, la Belgique et la Suisse, semant riffs acérés, humour noir et frissons auditifs sur leur passage. Les fans risquent fort de ressortir de ces concerts avec les oreilles bourdonnantes… et le sourire aux lèvres.

En somme, Mononc’ Serge et Anonymus ne se contentent pas de jouer du métal. Ils le vivent, le crient et le transforment en expérience sensorielle totale. Pour les amateurs de décibels, de dérision et de pure folie musicale, c’est un rendez-vous incontournable. Préparez vos tympans et votre sens de l’humour : le Québec vient de frapper fort, très fort.

Mononc’ Serge et Anonymus : quand le métal québécois déferle en Europe