Festival de Sziget, Jour 5

J5: Vendredi.

Après les multiples déconvenues de la veille, cette journée avait fort à faire pour redresser la barre. Mission accomplie, en grande partie grâce à un élément que nous avions occulté jusqu’ici : le passeport du Sziget. Petit guide rempli d’infos diverses, ce livret contient également quelques pages destinées à être tamponnées dans divers stands du festival, tout passeport aux tampons complétés permettant d’obtenir un sésame amusant : la carte verte du Sziget.

Evidemment, il s’agit plus là d’un prétexte pour amener les festivaliers à tester les diverses animations, mais force est d’avouer que cela fonctionne du tonnerre pour peu qu’on se laisse prendre au jeu. De l’esprit zen du Luminarium aux cocktails du Unicum Bar en passant par une sorte de véritable Etat étranger au cœur du Sziget (avec douanes, vérifications d’usage et monnaie locale, svp), la liste est longue et nous aura permis de vraiment savourer, outre un excellent thé au gingembre, l’essence même du Sziget: un mélange de rencontres, de culture et de plaisir.

Et sur les vingt-cinq stands, nous n’avons pu en faire que la moitié, le dernier d’entre eux nous ayant permis d’enchaîner en initiant une partie de frisbee interculturelle au pied même d’un concert. Sans conteste le moment le plus mémorable de la journée, ex-æquo avec un essayage de cosplay de gladiateur qui pesait méchamment son poids.

Côté concert, c’est Korn qui aura ravi les oreilles d’une foule en délire, bien décidée à jouer du pogo pendant toute la durée du live. Mention au batteur du groupe et à son solo impressionnant. Et alors que le concert venait de s’achever, voilà qu’une invitée fait son grand retour : la pluie ! Accompagnée de son ami le vent, elle aura réussi à redonner au festival ses allures de Marais des Morts, amenant les festivaliers à s’entasser sous le moindre mètre carré abrité. Cela nous aura néanmoins permis d’écouter une partie des sympathiques Klaxons dans le chapiteau A38 (décidément très peu pratique pour les spectateurs) ainsi que Alvin es a mokusok, très agréable groupe local.

La soirée se terminera à nouveau dans un Volt bondé, au rythme des mixs d’un Dj bien décidé à faire trembler la scène. Et alors que la pluie poursuit son œuvre, nous nous dirigeons vers nos tentes, en priant pour que le soleil nous refasse le plaisir de sa venue pour les deux derniers jours du festival.