Le week-end dernier, j’ai troqué mes habitudes de festivals métal pour une toute nouvelle expérience : le Dub Camp Festival, un événement entièrement dédié à la culture sound system, aux basses puissantes et aux vibrations jamaïcaines. Accompagnée de ma belle-sœur, je me suis aventurée pour la première fois dans cet univers qui m’était jusqu’alors inconnu. Une plongée sensorielle, rythmée par les skanks, les sourires et les murs d’enceintes .
Du pogo au skank : un changement de tempo
Première surprise : ici, on ne regarde pas les artistes, on regarde les enceintes. Immenses, imposantes, elles sont le cœur battant de chaque scène, installées comme des totems devant lesquels le public danse et vibre. Oubliez les pogos et les slams enragés des scènes métal — ici, on skanke. J’ai appris ce pas caractéristique du reggae et du dub, entre rebond et nonchalance, un mouvement qui semble dire : « tout va bien, Jah veille ».
Une culture venue de Jamaïque
Le Dub Camp n’est pas qu’un simple festival de musique : c’est un hommage vivant à la culture jamaïcaine. Du style vestimentaire aux expressions entendues au détour d’une conversation, tout ici transpire le respect des racines du sound system, né sur l’île dans les années 50. À la place du traditionnel « f*cking » rugi dans les concerts métal, on entend ici des invocations à Jah Rastafari, dans un esprit bien plus spirituel que belliqueux.
Des rencontres et des vibes
Au fil des allées, on croise des festivaliers passionnés. L’un d’eux nous explique que Stéphane, plus connu sous le nom de Big Red, fait partie des figures importantes de la scène. Curieuses, on attend son passage. Son style ragga rap capte notre attention, mais sans vraiment nous embarquer — sympa, mais pas ouf, comme on l’a résumé après coup.
En revanche, Hempress Sativa accompagné de Paolo Baldini m’a séduite par son aura et son flow mystique. Une vraie découverte, qui nous a permis de nous imprégner un peu plus de l’ambiance.
Mais le vrai moment fort, c’était Iseo & Dodosound. Devant les enceintes, portées par des basses envoûtantes et une voix aérienne, on s’est laissées aller, on a dansé, on a ri. Un moment de partage pur, simple, vrai, sans artifices.
Une première, mais pas une dernière ?
Ce week-end au Dub Camp, c’était une bouffée d’air, une parenthèse en dehors de mes repères habituels. Une immersion dans une autre manière de vivre la musique, où l’on ressent plus qu’on ne regarde, où le rythme dicte les émotions. C’était sympa pour une première, et je repars avec l’envie d’en découvrir encore plus.
Sakapoof


