Le 5 septembre 2025 marquait un tournant décisif dans l’univers du deathcore français. TEN56. vient de larguer sa bombe artistique avec « IO », un album qui ne se contente pas de repousser les limites – il les pulvérise complètement. Et pour accompagner cette sortie fracassante, le quintet nous offre un clip aussi dérangeant que captivant pour « Snapped Neck ».

Sommaire
Une descente aux enfers orchestrée de main de maître
L’album « IO » de TEN56. contient 12 titres qui fonctionnent comme autant de chapitres d’un livre noir. La tracklist officielle : Doormat, PiG, Snapped Neck, LIFEISACHORE.MOV, I Know Where You Sleep, Good Morning, Earwig, ICU, PTY FCK, Friends, Banshee, et IO.
Aaron Matts (chant) nous guide dans un récit cathartique, soutenu par Quentin Godet (guitare), Luka Rozaka (guitare, chant), Steeves Hostin (basse) et Arnaud Verrier (batterie). Cette formation franco-britannique signe ici son deuxième album studio après les acclamés « Downer Part 1 & 2 ».
L’album démarre fort avec cette sensation d’oppression palpable, ces blast beats qui martèlent comme un cœur en surrégime, ces breakdowns qui vous coupent le souffle. Mais ne vous y trompez pas : derrière cette brutalité assumée se cache une vulnérabilité rare, une humanité qui transparaît dans les moments les plus inattendus.
« Snapped Neck » : quand l’intime rencontre le bestial
Le nouveau clip de « Snapped Neck » illustre parfaitement cette dualité qui habite l’album. Comme l’explique le groupe : « Ce morceau est spécial dans la façon dont il se balance entre la colère conflictuelle, presque égoïste et la sensibilité totale ».
La réalisation capture cette gymnastique mentale avec une justesse troublante. Les images oscillent entre violence et tendresse, créant un malaise profondément addictif. C’est exactement ce qu’on attend de TEN56. : de l’art qui dérange, qui questionne, qui ne laisse jamais indifférent.
L’évolution d’un groupe qui refuse les compromis
Depuis les « Downer Part 1 & 2 », on sentait que TEN56. avait encore des choses à dire, des territoires à explorer. « IO » confirme cette intuition avec une maturité compositionnelle bluffante. Le groupe a su conserver cette rage caractéristique tout en approfondissant sa palette émotionnelle.
La production, signée Out Of Line, sert parfaitement cette vision. Chaque instrument trouve sa place dans ce mur sonore oppressant, de la basse de Steeves Hostin qui vous retourne l’estomac aux guitares de Quentin Godet et Luka Rozaka qui tissent des nappes dissonantes hypnotiques.
Un album-voyage qui marque les esprits
« Un voyage qui commence par le fait d’avoir été abusé par certaines personnes, en passant par des sentiments de vengeance et des questions de doute, avant de se terminer par une réflexion sur soi et une révélation » : cette description du groupe résume parfaitement l’arc narratif de « IO ».
Des titres comme « Good Morning » et « I Know Where You Sleep » – déjà familiers grâce aux singles – prennent une dimension nouvelle dans le contexte de l’album complet. Chaque morceau s’imbrique dans un ensemble cohérent, créant une expérience d’écoute totalisante.
Une tournée européenne pour incarner la bête
Parce qu’un album de cette trempe ne peut se contenter d’exister en streaming, TEN56. s’apprête à écumer les scènes européennes dès la semaine prochaine. En tête d’affiche, accompagnés de Cabal, VCTMS et Dali FR, ils promettent de transformer chaque date en exutoire collectif.
Après avoir fait leurs preuves aux côtés de While She Sleeps, Northlane et Landmvrks, le quintet franco-britannique semble prêt à franchir un nouveau pallier. Et si leurs précédentes prestations sont un indicateur, les salles vont trembler.


