SAPOCAYA lance "Floresta", premier extrait afro-jazz brésilien
SAPOCAYA lance "Floresta", premier extrait afro-jazz brésilien

SAPOCAYA lance « Floresta », premier extrait afro-jazz brésilien

SAPOCAYA lance "Floresta", premier extrait afro-jazz brésilien

SAPOCAYA dévoile enfin « Floresta », le premier extrait de son prochain album, une pièce qui pose immédiatement les bases de ce que le collectif veut proposer. C’est un son qui sent bon la terre humide et les rythmes complexes, un premier jet qui annonce la couleur d’une fusion afro-jazz ancrée dans l’ADN brésilien. Le groupe, formé en 2023 après un voyage initiatique au Brésil par Jamayê Viveiros (trompette) et Tristan Boulanger (percussions), semble avoir digéré ses influences pour les recracher sous une forme très personnelle. On sent l’intention de naviguer entre les mélodies jazz et la richesse rythmique propre aux musiques populaires brésiliennes, sans se fixer de frontières rigides entre les genres.

L’inspiration amazonienne et la structure de l’œuvre

L’album dont est tiré ce single, intitulé *Elementos*, est construit autour des quatre forces primaires de la nature : terre, air, feu et eau. « Floresta » se concentre sur cette idée de forêt qui s’épaissit, un lieu où les textures sonores se superposent. L’ambiance est immédiatement palpable, traversée par des dialogues entre les vents – on pense notamment au saxophone soprano et à la flûte basse assurés par le collaborateur Carlos Malta – et une assise rythmique fournie. La composition elle-même, signée Tristan Boulanger, semble suivre un cheminement organique, traversant différentes ambiances sans jamais se reposer sur une structure pop conventionnelle.

L’effectif est conséquent, une véritable machine à sons avec des cuivres (trompette, trombones), une section bois étoffée (clarinettes, saxophones variés) et une assise rythmique complète (guitare, basse, batterie, percussions additionnelles). C’est cette densité qui donne au morceau son caractère à la fois mystérieux et vibrant.

Les collaborations clés sur le premier titre

La présence de Carlos Malta, soufflant le saxophone soprano et la flûte basse, est notable. Malta apporte une couleur très spécifique, souvent associée à des explorations sonores qui transcendent le jazz académique pour toucher à des formes plus brutes ou traditionnelles. De même, Bernardo Aguiar aux percussions vient renforcer le socle rythmique déjà bien fourni par le groupe.

Quand on regarde la liste complète des musiciens impliqués sur ce premier jet, on constate que SAPOCAYA fonctionne comme un grand ensemble où chaque instrument a une fonction précise dans l’architecture sonore globale. Il y a une volonté claire de créer des interactions complexes, loin d’un simple accompagnement, où les vents dialoguent avec les percussions de manière presque conversationnelle. Cette approche rappelle certaines formations de jazz européen qui intègrent des musiques du monde, mais ici, l’ancrage brésilien est le moteur principal.

Le positionnement de la formation dans la scène actuelle

SAPOCAYA lance "Floresta", premier extrait afro-jazz brésilien

SAPOCAYA se positionne dans une mouvance qui cherche à actualiser le dialogue entre le jazz et les musiques afro-brésiliennes, un terrain déjà exploré par d’autres formations, mais avec une approche instrumentale qui privilégie l’orchestration et la densité. Fondé récemment, le groupe cherche visiblement à marquer son territoire par la richesse de ses arrangements. L’album *Elementos* promet d’ailleurs d’explorer les autres facettes de cette nature inspiratrice.

Le concert annoncé au New Morning à Paris en décembre sera sans doute l’occasion de jauger la puissance de ce collectif en configuration live, là où la complexité rythmique et l’interaction entre les musiciens prennent toute leur dimension. En attendant, « Floresta » sert de carte de visite solide, invitant à une écoute attentive des détails qui se révèlent à chaque réécoute. La sortie de l’album est prévue pour la fin novembre, offrant une perspective concrète sur l’étendue de leur projet.

Ce premier single donne matière à suivre l’évolution de SAPOCAYA, un ensemble qui semble avoir trouvé un langage commun entre l’exigence du jazz et la chaleur rythmique du Brésil.