Festival on n’a plus 20 ans

Le jour J est arrivé pour le festival on n’a plus 20 ans qui a lieu à fontenay le comte après deux ans de sevrage musical suite aux restrictions sanitaires.

A l’occasion de son retour, Rage tour et l’équipe du festival nous propose une affiche écclectique mélant le punk, le rock et le métal.

Pour ma part, je ne pouvais participer qu’à la soirée du samedi soir que vous pouvez retrouver par la suite dans ce live report.

Par ailleurs, le festival se déroule sur trois jours dont je vous rappelle la programmation:

_ la soirée du vendredi accueillait Moscow death brigade, Black Bomb A, The Rumjacks, Les tambours du Bronx et Les ramoneurs de menhir.

_ la soirée du samedi était occupée par Toybloïd, Cachemire, Sidilarsen, les Wampas et Tagada Jones.

_ la soirée de cloture du dimache soir nous proposait à l’affiche: The Baboon show,Infected rain, Dagoba, Electric callboy et Shaarghot.

C’est ma première participation au festival vendéen car je devais être de l’aventure en 2020 mais la situation sanitaire a fait que le festival a été reporté deux ans.

L’ouverture de cette soirée du samedi était attribué à Toybloïd que je ne connaissais pas réelement pour être sincère avec vous.

Toybloïd est un groupe de garage rock français originaire de Paris.

Au chant, on retrouve Lou Sirchis ( fille du regrété Stephane Sirkis guitariste du groupe Indochine et frère jumeau de Nicolas Sirkis chanteur et guitariste du célèbre groupe).

Toybloïd effectua d’ailleurs la première partie de la tournée d’Indochine lors de la tournée de 2010.

Un groupe qui a du punch et qui dépense beaucoup d’énergie sur scène, des mélodies qui restent facilement en tête et qui permettent une interaction efficace avec le public.

Place ensuite à l’un de mes groupes favoris de la scène locale, les nantais de Cachemire.

Cachemire propose du rock 100% français puissant, mélodique et et énergique.

Toujours mené par un Fred Bastar survolté par l’ambiance surchauffée de la salle, le groupe nous propose un set composé de plusiers de leurs tubes.

A noter l’intervention de Niko des Tagada Jones sur une chanson et la présence de trois enfants sur scène pour illustrer que l’avenir leur appartient en cette pèriode électorale et en rapport avec la situation politique internationale notament l’attaque russe en Ukraine.

C’est pour moi toujours un moment d’émotion lorsque le groupe rend hommage à Alain Bashung en reprenant la nuit je ment, une reprise à la hauteur pour ce grand monsieur de la chanson française qui nous a quitté beaucoup trop tôt.

Une fois de plus, Cachemire nous a offert un superbe prestation qui a conquis comme de coutume ses fans et qui a surement attiré d’autres personnes à découvrir l’ensemble de leur discographie et notament leur dernier album intitulé “Dernier essai”.

Voici venu le tour de se présenter sur scène pour les toulousains de Sidilarsen, le groupe au déjà 25 ans de carrière derrière lui et sur scène ils ne m’ont jusqu’à présent jamais déçu aussi bien d’un point de vue musical que scénique.

Leur prestation fait la part belle à leur dernier album intitulé “on va tous crever” datant de 2019 chez verycords.

Des textes pertinents et percutants associés à des rythmes lourds et puissants.

L’alchimie avec le public opère tout de suite, les titres s’enchaînent efficacement et donnent à réflechir quand on les écoute plus tranquillement chez soi assis confortablement dans son canapé.

Mention spéciale pour les titres on va tous crever, des milliards et guerre à vendre qui nous interroge sur l’armement massif et le business qui en découle, la situation ukrainienne est une fois encore au centre des préoccupations de l’ensemble des groupes.

Sidilarsen maitrise parfaitement son sujet et réalise un savant mélange alliant la poésie et de gros parpaings symbole d’une vérité sur notre monde que l’on ne veut peut être pas voir en face.

Les Wampas arrivent à leur tour avec un Didier Wampas des grands soirs, comme à son habitude branché sur du 100000 volts depuis près de 40 ans.

Le capitaine de ce navire nous propose un set équilibré et savament orchestré grâce à la partition jouée par ses matelots qui savent parfaitement ce qu’ils veulent faire et où nous embarquer: c’est l’amour,c’est politique, Manu Chao, c’est juste une petite voix, Rimini et les bottes rouges ( retour en enfance avec l’école des fans à la sauce Wampas avec Didier finissant par chanter debout sur une chaise porté en triomphe par le public).

La prestation va à 2000 à l’heure, le public se laisse porter lors de nombreux slams, wall of death , recueille Didier plusieurs fois parmi lui pour le faire slamer ou bien pour le porter tel un roi sur une chaise au milieu de la foule (dédicace spéciale aux techniciens et surtout aux gars de la sécurité qui doivent l’extraire du public à plusieurs reprises).

Les titres s’enchaînent et sont repris à l’unisson par ses fidèles.

Ce qui me surprend avec les Wampas à chaque fois c’est l’energie dépensée par le groupe lors de chaque concert et la proximité de Didier avec son public, pas de prises de têtes et facilement accessible pour tous pour discuter ou faire des photos avec les fans.

Pour conclure cette soirée, qui de mieux que les maîtres de cérémonie que sont Tagada Jones et dont on fête l’anniversaire ce soir.

Le groupe de punk français n’est plus à présenter tant ils sillonnent les routes de France depuis des années et que dire de la gouaille inégalable de Niko.

Toujours aussi engagé comme au premier jour, Tagada Jones nous en met une fois de plus plein la tronche grâce à ses textes engagés et militants.

Pour l’occasion le groupe est accompagné sur quelques morceaux par Les bidons de l’an fer (percussions et bidons).

Au menu de ce soir, tous les titres phares du groupe: A feu et à sang, Je suis démocratie, Vendredi 13,Nation to Nation, La peste et le cholera, Mort aux cons…

Au final de cette soirée et pour ma première fois dans ce festival, je ne peux que vous recommander de vous y rendre pour la prochaine édition tant pour le niveau de la programmation musicale que pour la qualité de l’organisation du festival.

Un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles du festival On n’a plus 20 ans pour la qualité de leur travail et sans qui ce type de festival ne peut pas exister.

Un grand merci également à notre partenaire Him Media.