🔥Que la 18ème édition du Hellfest commence!🔥
🔥Que la 18ème édition du Hellfest commence!🔥

🔥Que la 18ème édition du Hellfest commence!🔥


Comme chaque année — enfin, pour moi, c’est la quatrième ! — l’excitation est à son comble
dès l’instant où l’on récupère nos bracelets. C’est devenu un rituel : arriver quelques heures
avant l’ouverture officielle pour s’imprégner de l’ambiance unique du festival, comme une
montée en puissance avant le grand déchaînement.
La traversée de la longue route menant au mythique rond-point de la guitare provoque
toujours le même frisson. Un moment presque sacré pour tout métalleux qui se respecte.
Cette année, première surprise : la Gardienne des Ténèbres nous accueille à l’entrée, plantant
immédiatement le décor. On découvre ensuite quelques nouveautés, comme La Bête, la bière
express en libre-service — un vrai bonheur sous cette chaleur déjà écrasante. Et puis La
Purple House, mystérieuse et intrigante, que nous n’avons pu qu’entrevoir de l’extérieur pour
le moment.
Ambiance, chaleur, effervescence : cette première soirée promet une édition survoltée. Et ce
n’est que le début…

Chapitre 1 — Queue pour l’enfer


Le soleil règne en maître sur Clisson. Pas un nuage, pas une brise. À peine arrivés sur le site,
nous décidons d’ouvrir le bal par un pèlerinage sacré : le merch.
Erreur de débutants ou élan de bravoure ? Peut-être un peu des deux.
Cinq heures d’attente sous un soleil de plomb, le cuir collé à la peau, le goudron fondant sous
nos semelles. Et pourtant, l’ambiance est là, inaltérable. Sourires, bières partagées, rires face à
l’absurdité de la situation : la chaleur humaine l’emporte sur celle du ciel.
Enfin récompensés, tissu convoité en main, il est temps de se laisser porter par le son.
Lindemann entre en scène, tout de rouge vêtu, présence incendiaire. Le batteur est un
ouragan, précis et sauvage. Lindemann, tel un pantin déréglé, balance son micro, le rattrape,
fixe la foule. Moins tranchant qu’à l’accoutumée, peut-être, mais la magie noire opère
toujours.
La nuit tombe. Les flammes jaillissent. Le show est intense, théâtral, ravageur.
Puis The Hellacopters. Une révélation. Je les connaissais à peine. Un solo de guitare fend
l’air, les riffs transpirent la sincérité. C’est brut, électrique, poignant.
Direction ensuite Electric Callboy. Et là, surprise : je croise le chanteur d’Opium du Peuple au
détour d’un mouvement de foule. Échange bref, sourire partagé — instant suspendu.
Et puis le chaos organisé démarre. Electric Callboy, c’est une tornade. L’énergie est
fulgurante, le public en transe. Wall of death, sauts, cris… et cette reprise déjantée
d’ »Everytime We Touch » : euphorique. Un vrai moment de festival, inoubliable.
Et ce n’est que le début.


Chapitre 2 — Réveil métallique et surprises de l’enfer

Le lendemain, pas de répit. Direction la Mainstage pour Cachemire dès 11h. Certains
prennent leur café, ici c’est circle pit au réveil. Et quel réveil !
Le public est là, fidèle au poste. Et sur le côté, un interprète en langue des signes traduit avec
fougue les paroles — un geste marquant, inclusif.
Le groupe envoie du lourd, avec un nouveau titre en avant-première. Le chanteur claque une
phrase qui résonne encore :
« Profitez de la vie, putain de merde ! »
Brut, sincère, Hellfest.
Petite pause ensuite au Hell City Square, royaume du délire et de la tentation visuelle. Et là,
au détour d’une allée : Lilith, la Gardienne des Ténèbres. Imposante, figée, presque
surnaturelle. Elle ne bouge pas. Et pourtant, elle hypnotise.
Retour aux concerts avec The Night Eternal. Une vibe heavy 80s revisitée avec fraîcheur. Une
découverte comme on les aime.
Mais l’enfer a ses revers : quelques malaises dans la foule, passage obligé chez les
secouristes. Professionnels, bienveillants, indispensables.
Besoin de fraîcheur ? Cap sur le bus Arte, oasis climatisée au milieu du chaos.
Malheureusement, mon corps dit stop. Ce soir, ce sera Arte Concert depuis le canapé, pour
profiter quand même de The HU et Within Temptation. Moins intense, certes. Mais demain,
je reviens. Et je suis prête.

Chapitre 3 — Dimanche, la dernière danse


Dernier jour. Derniers décibels. La fatigue est là, mais l’appel du métal est plus fort.
Je commence avec Gravekvlt : du bon gros death metal pour se réveiller. Premier circle pit
matinal, et l’énergie revient.
Guineapig enchaîne. Pas mon style à la base, mais franchement, une bonne surprise. Le
Hellfest, c’est aussi ça : l’inattendu.
Puis Ashen. Une double pédale qui tabasse, une ambiance déchaînée dans le pit. On se marre,
on saute, on partage. Le métal, version communion.
Et là, coup de cœur inattendu : BlackGold. Fusion rap/metal ultra efficace, scéniquement au
top. Une vraie pépite.
Poppy suit. Une douceur tranchante. Sa voix cristalline posée sur des riffs acérés : le contraste
est total, et c’est fascinant.
Mais mon moment fort du jour, c’est Celeritas, sur la Hell Stage. Un déchaînement. Circle pit,
wall of death, tout explose. Mais aussi… des sourires, des gestes d’entraide, une fraternité
palpable. Un de ces instants rares où la violence du son rencontre la tendresse de l’humain.

Pause repas bien méritée. On refait le monde avec les copains, entre coups de cœur, coups de
soleil et courbatures.
L’après-midi reprend avec Refused. Un set punchy, qui tabasse.
Puis arrive A Day To Remember. Du pop métal efficace, doublé d’une pédale qui te traverse
la colonne. Frissons assurés.
Changement de registre avec Cypress Hill. Le public se presse, curieux. Le set commence sur
un mix original, même un petit Metallica se glisse là-dedans. Mais pour moi, malgré leur
performance, ça ne colle pas. Ils n’avaient pas leur place ici — même si, au fond, le Hellfest
reste aussi un espace d’ouverture.
Falling in Reverse remonte le niveau. Une prestance incroyable, une vibe cinématographique,
un son massif. Un pur kiffe.
Et puis… le moment que tout le monde attend : Linkin Park.
La tension monte. Le compte à rebours s’affiche. Et soudain, la scène s’illumine. Les
premières notes font vibrer tout Clisson.
La chanteuse flanche un peu sur la voix, mais l’émotion est intacte. Ce n’est plus un concert,
c’est un hommage, un moment gravé dans le cœur de chacun.
Et quand on croit que tout est fini…
🎆Le feu d’artifice embrase le ciel.
Un dernier cri d’amour au métal.
Un frisson collectif, les yeux levés, les cœurs serrés, les âmes brûlantes.


🎸 Le Hellfest 2025 s’achève. Et déjà, on rêve au suivant.

Sakapoof