Le Hellfest 2023 du Punisher (Jour 2)

Travail oblige, je ne peux assister malheureusement aux concerts du début de journée et c’est avec un grand regret que je tire un trait sur les prestations que je souhaitais voir comme Vended, P-Troll, ACOD, et surtout British Lion.

Ma journée de concert débute donc par du heavy metal avec le groupe Elegant Weapons, la création de celui-ci est toute récente car il crée depuis seulement le mois d’octobre 2022 mais il est mené de main de maître par Richie Faulkner (guitariste pour Judas Priest), Ronnie Romero au chant (Rainbow), Christopher Williams à la batterie (Accept) et Dave Rimmer ( Huria Heep) pour la partie festival car pour ce qui est de la partie studio on retrouve Scott Travis (Judas Priest) à la batterie et Rex Brown (Pantera) à la basse.

Richie Faulkner définit la musique du groupe comme “Un son lourd, mélodique et attrayant, entre le moderne et l’ancien”, on ressent bien la patte de Judas Priestquand même à travers le son d’Elegant Weapons.

Entraîné par des riffs percutants, le public est conquis par cette prestation du groupe qui nous livré ce soir là les titres de son premier album “Horns for a halo” qui s’avère être de bonne facture et qui nous laisse sur de belles promesses qui seront à confirmer lors de leur prochain opus.

C’est une belle découverte que ce groupe sur lequel il va falloir compter pour les années à venir.

Set List

  1. Dead man walking
  2. Blind leading the blind
  3. Horns for a halo
  4. Downfall rising
  5. Dirty pig
  6. Bitter Pill

On ne part pas très loin et prenons la direction de la mainstage 2 pour écouter les revenants de Silmarils à qui on doit la présence au Hellfest suite à la défection du groupe Eths car Candice Clot la chanteuse du groupe “se sent dans l’incapacité de fouler la scène à nouveau”.

Passé cette déception , je retrouve avec grand plaisir ce groupe qui a bercé ma jeunesse et qui me replonge près de 20 ans en arrière.

Les titres ont toujours autant de punch et son une invitation à se défouler, la joie d’être de retour sur scène est communicative pour le public.

Le groupe a eu l’excellent idée de se reformer pour fêter les 25 ans de leur premier album simplement et sobrement intitulé “Silmarils“.

Un nouvel album sortira par ailleurs en Octobre 2023 et pour nous mettre l’eau à la bouche le groupe nous en proposera le titre “Welcome to America” et le moins que l’on puisse dire c’est vivement cet automne!!!

L’apogée de leur concert est atteint sur le titre “Cours vite” ou le public explose et entre en transe, une énorme débauche d’énergie qui nous ramène à nos années lycée et nous redonne le temps d’un instant les jambes de nos 20 ans lors d’un énorme pogo .

Un grand merci à David Salsedo qui en interview pour France 3 déclarera “Ne lâche pas ton groupe de potes de lycée car ça peut t’emmener à faire le Hellfest ” et l’esprit du groupe réside dans cette phrase car Silmarils c’est avant tout une bande de potes réunis pour kiffer et faire de la musique.

Skid Row est de retour à Clisson 9 ans après le dernier passage datant de 2014.

Le line-up du groupe n’a presque pas changé depuis l’origine du groupe en 1986, le seul changement notoire étant l’arrivée depuis 2022 au chant d’Erik Gronwall succédant à des légendes telles que Sebastian Bach (chanteur des débuts du groupe) et du regretté Johnny Solinger décédé en 2021.

La tâche n’est pas facile mais il se démène sur scène pour faire revivre les titres phares du groupe tel “slave to the grind“, “Livin’on a chain gang” et “Monkey business“.

La conclusion de ce set ayant lieu sur “Youth gone wild” repris en chœur par l’ensemble du public déjà bien présent sur place.

Set List

  1. Slave to the grind
  2. Big Guns
  3. 18 and life
  4. Piece of me
  5. Livin’on a chain gang
  6. Monkey Business
  7. I remember you
  8. The gang’s all here
  9. Youth gone wild

Alter bridge débarque sur la mainstage 1 et entame son show par “Silver Tongue”, titre issu du dernier album.

Cela commence mal pour le groupe car Marc Tremonti (guitariste) rencontre des difficultés techniques liées à des problèmes de son sur sa guitare, cela l’oblige d’emblée à changer de matériel alors que pendant ce temps le groupe poursuit l’interprétation du morceau sans lui.

Myles Kennedy interpelle souvent le public afin de chauffer l’ambiance, amener le public a être un peu plus participatif et cela fonctionne plutôt bien car les festivaliers démarrent des pogos et des slams à plusieurs endroits.

Ce n’est pas la meilleure prestation du groupe que j’ai pu voir notamment car tous les titres que je voulais n’ont pas pu être interprété suite à la courte durée du show (50 minutes) mais j’ai quand même passé un super moment et le public aussi vu le nombre d’applaudissement à la fin de leur prestation.

Set list

  1. Silver Tongue
  2. Addicted to pain
  3. Sin after sin
  4. Cry of Achilles
  5. This is war
  6. Blackbird
  7. Isolation
  8. Metalingus
Alter Bridge

Les californiens de Papa Roach arrivent pour mettre le feu sur la scène et le pyromane de service se nomme Jacoby Shaddix.

Le frontman de la formation de metal alternatif sait mieux que quiconque transcender la foule.

On ressent à travers la prestation du groupe une réelle joie d’être présent ce week-end et pouvoir partager ce moment avec le public qui le lui rend bien en retour.

Une grosse prestation qui une fois de plus me replonge quelques années en arrière en attendant la présence tant attendue de Sum 41 pour clôturer la soirée.

Ce que j’adore dans ce groupe c’est le naturel et l’insouciance dans la manière de communier et communiquer avec la foule et l’interprétation de morceaux issus du répertoire d’autres artistes ou univers musicaux: “Firestarter “de Prodigy ou même “Still DRE” de Dr Dre.

Set List

  1. Kill the noise
  2. Getting away with murder
  3. Help
  4. Blood brothers
  5. Brocken Home
  6. Firestarter
  7. To be loved
  8. Scars
  9. No apologies
  10. Still D.R.E
  11. Between Angels and insects
  12. Born for greatness
  13. Last resort
Papa Roach

C’est au tour des britanniques de Def Lepard d’arriver sur scène, plus de 40 ans de carrière pour le groupe qui est devenu l’un des derniers porte drapeaux du rock britannique old school.

Le groupe ne se contente pas de surfer sur sa longue et riche carrière puisqu’il a pris le risque de sortir un nouvel album l’année dernière intitulé ” Diamond star Halos” qui fût un succès.

Toujours porté par un Joe Elliott bien en voix et par des images projetés sur écrans géants, ce concert fût un bon moment même si le poids des années commencent à se faire ressentir au fur et à mesure du show.

Set List

  1. Take away you want
  2. Let’s get rocked
  3. Animal
  4. Foolin’
  5. Armageddon it
  6. Kick
  7. Loves bites
  8. Promises
  9. This guitar
  10. When love hate dollide
  11. Rocket
  12. Bringin’ on the heartbreak
  13. Switch 625
  14. Hysteria
  15. Pour some sugar on me
  16. Rock of ages
  17. Photograph

Machine Gun Kelly : Qui est réellement Colson Baker?

Ex rappeur qui se met à faire du pop punk, MGK (qui doit son nom à son flow ultra rapide) est le poil à gratter de cette édition 2023.

Au début , je ne le trouvais pas à sa place dans la programmation du festival mais faisant confiance à la production je fais le curieux et décide d’aller voir ce qui se cache derrière cet énergumène.

Même si il est très bien entouré par des musiciens de qualité, la personnalité de MGK ne m’attire absolument pas et le public ne s’y trompe pas car à la fin du show, l’artiste va se faire huer lors des dernières minutes du show car il balance un clip vidéo sur les écrans sans avoir prévenu au préalable prévenu le public de son non-retour sur scène.

Il va falloir pas mal de temps aux festivaliers pour avaler la pilule et accepter une fois la présence de MGK à Clisson.

Après cette sorte de mascarade, revenons aux choses sérieuses pour les amateurs de glam métal avec ceux qui se fait de mieux dans le genre: la légende Mötley crüe porté par le sulfureux Tommy Lee à la batterie et John 5 (ex guitariste de Marylin Manson) et actuellement celui de Rob Zombie dont j’espère une nouvelle venue à Clisson avec impatience.

On peut dire que si le vin se bonifie avec les années, cela n’est pas forcément le cas chez nos idoles passées.

Le chant de Vince Neil est de plus en plus fragile et hésitant, moins qualitatif qu’auparavant ( les années passent et visiblement la voix aussi).

Malgré quelques titres iconiques du groupe, on ressent un manque d’énergie, une fatigue qui est contagieuse et plonge le public dans une sorte d’état léthargique provoquant un manque de rythme chez ce dernier.

Il faut noter que l’un des rares moments où le public s’est manifesté, ce fut lors de l’apparition sur scène de MGK sous une bronca (digne des plus grands classicos pour les amateurs de ballon rond), sa présence étant due au featuring réalisé avec Mötley Crüe sur le morceau “the dirt” tiré du film éponyme retraçant la vie du groupe et datant de 2019.

Mon impression sur ce show est d’avoir assister à une sorte de chant du cygne, espérons pour eux que ce ne soit juste qu’un “one shot”.

Pour conclure cette soirée, un gros dilemme se propose à moi à savoir le choix entre mon adolescence (SUM 41) et le choix de la folie (Gogol Bordello).

Finalement décision fut prise et l’idée d’assister à Sum 41 le temps du shooting photos puis Gogol Bordello jusqu’à la fin de la soirée.

Le moins que l’on puisse dire et que je ne fus pas déçu de mon choix.

Sum 41 ayant annoncé leur séparation à l’issue de l’année 2024, cela s’avère probablement leur dernière venue au Hellfest à moins de la reformation du groupe dans quelques années (cela devient une habitude de réactualiser des groupes disparus il y a quelques années).

La mainstage est en ébullition dés l’arrivée du groupe et celui-ci va nous proposer durant ce show un best of de ses plus grands succès “in too deep”, “fat lip”, “still waiting”.

Derick Whibley nous offre aussi des reprises efficaces telles que “we will rock you” de Queen, “Sleep now in the fire” de Rage against the machine ou encore quelques riffs de “Seven nation army” de White Stripes.

Un concert qui sent bon la bonne vieille époque de mes 20 ans et de toute une génération.

Sum 41

Les photos finies je file aussi rapidement que possible voir Gogol Bordello groupe américain de punk gipsy prend place sur la Warzone pour nous présenter son dernier album “Solidaritine”.

Cet album comme les précédents est très festif sur scène, la passion du groupe de faire ce type de musique là est contagieuse et sans le vouloir nos jambes commencent à s’animer aux rythmes frénétiques des guitares, violons, percussions et accordéon.

Eugène Hütz sait y faire comme personne pour haranguer le public, le mélange des genres entre musiques tziganes et punk new-yorkais créent un melting pot des plus intéressants et ayant accouché du style nommé le gipsy punk.

Gogol Bordello n’est pas seulement une expérience musicale, car la part visuelle du groupe sur scène est très importante, un concert de Gogol Bordello n’est pas descriptible, il faut le vivre.

Vivement la prochaine venue du groupe au Hellfest et pour ceux qui n’ont pas eu la chance de les voir vous pouvez revoir leur performance sur Arte concert (qui fait un excellent travail de captation des concerts).

Set List

  1. Wonderlust king
  2. My compajera
  3. Not a crime
  4. Immigraniada
  5. Suddenly
  6. Start wearing purple
  7. Sally

Une belle journée en guise de madeleine de Proust aujourd’hui et faisant ainsi une belle place aux groupes des années 90/2000 en attendant samedi et la venue très attendue des iconiques Iron Maiden et des surprenants The Hu.