Le Hellfest 2023 du Punisher (Jour 3)

Arrivé de bonne heure sur le site, je vais enfin pouvoir assister à mes premiers concerts en matinée qui sont souvent pour moi synonyme de bonnes découvertes, ainsi mon choix se porte sur Scarlean.

Le groupe nous vient tout droit d’Avignon pour partager avec nous un son digne représentant le metal alternatif.

Porté par la voix d’Alexandre Soles, le groupe nous propose des titres assez groovy.

Ayant écouté ce que faisait Scarlean au préalable du Hellfest, je n’ai qu’un seul regret c’est qu’ils n’est pas joué “Perfert Demon” mais le temps sur scène est court et il convient de faire des choix au moment de réaliser sa setlist.

Bloodywood nous arrive tout droit d’Inde pour nous livrer sa musique nu metal, c’est l’une des notes “folkloriques” de la programmation de cette année tout comme Gogol Bordello, Myrath ou The Hu.

Cela prouve une fois de plus que le metal est un genre universel et non pas seulement limité aux groupes US ou européens.

Le public est déjà présent en masse devant la mainstage alors qu’il est encore très tôt dans la journée, le nom du groupe est scandé avec ferveur par les festivaliers dès son arrivée sur scène.

Le créneau est bien trop court vu la qualité de la prestation, on reste vraiment sur sa faim et on ressort assez frustré de ce si bref moment.

Malgré tout, on finit ce concert bien secoué par le rythme effréné des compositions du groupe et la multiplication des pogos.

Asking Alexandria apparaît devant une foule qui grandit encore plus car l’heure approche de plus en plus pour les fans d’Iron Maiden et les tee-shirt du groupe fleurissent encore plus sur le devant de la scène.

Revenons au groupe de metalcore britannique dont l’apparition sur scène me questionne lorsque je vois arriver Danny Worsnop vêtu d’une veste à capuche noire et de lunettes de soleil, why???

Le show est malgré tout efficace et puissant avec une excellente prestation sur le titre “Dark Void”, qui a mis les festivaliers dans un état de folie démentielle, ce morceau envoi vraiment du lourd et le public ne s’y trompe pas vu la débauche d’énergie qu’il consomme.

SetList

  1. Alone Again
  2. The final episode
  3. Into the fire
  4. Wherre did it go?
  5. The violence
  6. Run free
  7. Down to hell
  8. Dark void
  9. Alone in a room

Asking Alexandria

Une averse éclate sur le site avec l’arrivée sur scène de Riverside, formation polonaise de métal progressif.

On a l’impression que le groupe traîne un peu la patte avant de monter sur scène à cause des conditions climatiques mais ce n’est pas quelques gouttes de pluie qui vont empêcher la formation de monter sur scène, ils vont s’installer tranquillement et dés le début du show cela permet au public de se réchauffer les carcasses partiellement humides.

Un set punchy qui ravi les quelques fans de prog présent sur la mainstage.

Setlist

  1. Addicted
  2. Panic room
  3. Post Truth
  4. Big Tech Brother
  5. Left out

Voici venu l’heure du power metal finlandais avec Beast in Black, enfin un peu de tendresse dans ce monde de brutes.

Le frontman Yannis Papadopoulos a une voix pure et efficace , elle est bien posée sur les différents instruments qui accompagnent le groupe.

Les slams se multiplient déjà et les titres s’entonnent et se reprennent facilement par les festivaliers dans une ambiance bonne enfant.

Une bonne performance de la part des finlandais qui annonce leur retour en France pour l’année prochaine.

Faisons dés à présent un voyage aux portes du surnaturel avec l’arrivée sur notre Terre d’aliens accompagnant le groupe Puscifer, ces aliens faisant références au dernier album intitulé “Existencial reckoning”.

La fois précédente ou j’avais pu assister au show de Puscifer c’était sous la Valley qui pour moi est une scène qui correspondait mieux au groupe car je trouve cette scène plus intimiste et plus adapté que la mainstage pour ce genre de phénomène.

La mise en scène peut parfois paraître simpliste, grotesque voir ridicule (combat aux sabres lasers, courses poursuites en agents et aliens,etc…) mais Puscifer sait parfaitement jouer de ce côté burlesque et manie parfaitement l’auto-dérision.

Pas sur de mon côté que les festivaliers étaient prêts à découvrir ce groupe en mainstage à cette heure là mais le résultat est là et le public semble avoir apprécier le spectacle auquel il vient d’assister.

Setlist

  1. Fake affront
  2. Postulous
  3. Upgrade
  4. The underwhelming
  5. Horizons
  6. Momma sed
  7. Bullet train to Iowa
  8. Flippant
  9. Man overboard
  10. The remedy
Puscifer

C’est autour d’Arch Enemy de venir sur scène pour nous présenter son death metal mélodique, Alyssa White Gluz débarque sur scène vêtue d’une combinaison d’un bleu électrique en raccord avec sa sublime chevelure qui fera monter encore un peu plus la température dans de festival où chaque passage du groupe est toujours apprécié.

La prestation du groupe est à la hauteur des attentes du public, Alyssa impressionne toujours autant par l’utilisation de sa voix, nous montrant toute l’étendue de sa palette vocale passant de la voix guttural à l’utilisation du chant lyrique.

Ce soir le set proposé débute avec un extrait du dernier album datant de 2022, le titre “Deceiver,Deceiver” se déverse sur les festivaliers à grand coups de headbanging énergiques à la limite de rompre le cou aux plus fragiles ou moins entraînés d’entre nous.

La relation avec les festivaliers est parfaite, Alyssa les gratifiants d’interactions dans la langue de Molière.

Les titres se succèdent dans une ambiance électrique, cela préparant au mieux le public pour la suite de la soirée.

Arch Enemy Fournit une nouvelle fois un énorme show, propre et clinique, le public faisant entièrement partie du show et pousse même des vocalises à l’appel d’Alyssa sur “Sunset over the Empire”.

Le final sur “Nemesis” est grandiose de part les effets pyrotechniques et la folie qui s’empare de la mainstage( pogo, circle pit géant, nombreux slams).

Le groupe semble heureux d’être là et nous livre vraiment une prestation de haute couture qui nous laisse une fois de plus un seul regret ce lui de ne pas assister à un show plus long que mérite assurément d’avoir Arch Enemy à une heure plus tardive de la soirée.

Setlist

  1. Deceiver, Deceiver
  2. War eternal
  3. House of mirrors
  4. My apocalypse
  5. The watcher
  6. The eagle files alone
  7. Handshake with Hell
  8. Sunset ver the Empire
  9. Nemesis

Autre salle et autre ambiance avec les Porcupine tree toujours sur la mainstage, le groupe de rock progressif fait redescendre l’ambiance de feu déclenchée par Arch Enemy, ce qui n’est pas pour me déplaire vu la débauche d’énergie utilisée précédemment et vu ce qui va suivre pour la suite de la soirée.

Un concert de Porcupine tree c’est des musiciens d’une grande qualité mais ceux qui attendent un show survitaminé vous pouvez passer votre tour (ce n’est pas forcément l’endroit pour des pogos ou circle pit) mais vous allez avoir d’autres occasions de vous défouler dans la soirée.

Revenons n au groupe, ils nous reviennent après une longue pause de 12 ans entre les deux derniers albums.

La magie opère à nouveau dés le début du chant de Steven Wilson accompagnée de sa guitare et avec Richard Barbieri au clavier et Gavin Harrisson à la batterie.

Porcupine tree nous fait planer au dessus de Clisson avec sa musique et n’en déplaise aux détracteurs du groupe britannique, ils ont selon moi bien leur place au Hellfest de part la qualité du show proposé qui démontre une fois de plus qu’il ne suffit pas de faire “du gros son” pour venir à Clisson et Ben Barbaud et son équipe ne se sont pas trompés en faisant venir la bande originaire de Hemel Hempstead.

Setlist

  1. Blackest eyes
  2. Harridan
  3. Of the New day
  4. Rats return
  5. Anesthetize
  6. Open car
  7. The sound of Muzak
  8. Chimera’s wreck
  9. Trains
Porcupine tree

Attila Dorn et sa horde qui compose Powerwolf envahissent la plaine clissonnaise.

Le groupe ne lésine pas sur l’énergie employée pour faire vivre ce show et notamment l’énorme prestation des “frères Greywolf” qui alternent les passages de gauche à droite sur la scène, un Falk Maria Schlegel passant facilement de son rôle derrière son orgue à un rôle de comédien quand la mise en scène le réclame.

Après pour avoir déjà vu le groupe en journée lors du Knottfest et dans une salle obscure lors du passage du groupe au zénith de Nantes il y a quelques années, l’obscurité se prête mieux à a mise en scène , jeux de lumières et jeux pyrotechniques, on prend un peu plus conscience de la beauté du décor et des maquillages.

Côté musique le groupe démarre sur “Faster than the flame” et enchaîne sur des classiques tels que “sanctified by dynamite”, “we drink your blood”, “Fire and forgive” et autre “Demon’s are the girl’s best friend”.

Les loups multiplient des riffs ravageurs à grands renforts d’effets pyrotechniques.Les échanges avec le public sont toujours présents chez Powerwolf, Attila réclame plusieurs fois au public de reprendre les mélodies avec eux à capella et gratifiera le public d’une prestation en français (presque parfaite) sur le titre “Bête du Gévaudan”, prouvant une fois de plus la passion du groupe pour les légendes anciennes.

Le public est réellement conquis quand on voit le nombre de festivaliers installés jusqu’aux buvettes pour applaudir le groupe à la fin du set , bien aidé il faut dire par le groupe qui leur fait suite sur scène.

Setlist

  1. Faster tha the flame
  2. Incense and Iron
  3. Amen and Attack
  4. Dancing with the death
  5. Armata Strigoi
  6. Bête du Gevaudan
  7. Demons are the girl’s best friend
  8. Fire and forgive
  9. Blood for blood
  10. Sanctified by dynamite
  11. We drink your blood
  12. Werewolves of Armenia
Powerwolf

Les voici, les voilà! Difficile d’approcher de trop prés pour les voir vu la foule compacte massée devant la scène, on se contentera donc des écrans géants.

Les maestros d’Iron Maiden arrivent enfin sur scène mené de main de maître par un Bruce Dickinson de gala, bien entouré de musiciens de grandes qualités tels Adrian Smith, Dave Murray, Steve Harris, Nicko McBrain et Janick Gers.

Iron Maiden sur scène c’est un spectacle à part entière mêlant un savant mélange de mise en scène et de musicalité, tout le monde s’éclate sur ce concert aussi bien les festivaliers que les artistes sur scène qui semblent s’amuser et prendre autant de plaisir que nous festivaliers.

Le premier titre joué pour ouvrir le bal sera “Caught somewhere in time” tiré de l’album portant le même nom et sorti en 1986, nombreux seront les titres joués ce soir et issus de cet album.

La setlist est principalement tirée des albums “Somewhere in time” et du dernier album “Senjutsu”, le groupe prend ainsi ce soir le risque de nous interpréter des titres peu joués en live jusqu’à présent, les fans de la première heure vont être ravis de concert inédit ( N’est pas Yanick?) et ceux qui ne connaissent que les chansons les plus connus du groupe vont être quelques peu déçu de l’absence de titres tels que “The number of the beast” , ” Run to the Hills”.

La volonté du groupe est de se renouveler et de donner la possibilité aux fans d’assister à des concerts qui sont toujours différents, cette prise de risque sera payante à voir les sourires sur les visages des festivaliers.

Eddie comme à son habitude illumine la scène par ses interventions, c’est toujours un grand moment scénique, il n’y a pas à dire Eddie est vraiment un membre à part entière du groupe et le show ne serait pas le même sans sa présence.

Le must de la soirée va être une exclu en live sur “Alexandre the Great”, titre jamais joué de mémoire devant un public en live, c’était vraiment exceptionnel de pouvoir vivre ce titre repris par un public de connaisseurs.

En conclusion, un grand show d’Iron maiden qui démontre une fois de plus que les années passent mais ont peu d’impact sur eux, une nouvelle génération d fans semblent déjà prêtes à prendre la relève des premiers fans de l’époque.

Setlist

  1. Caught somewhere in time
  2. Stranger in a strange land
  3. The writing on the wall
  4. Days of Future past
  5. The time machine
  6. The prisoner
  7. Death of the Celts
  8. Can I play with madness
  9. Heaven can wait
  10. Alexander the great
  11. Fear of the dark
  12. Iron Maiden
  13. Hell on Earth
  14. The trooper
  15. Wasted years

L’heure est venue de monter sur scène pour Whithin Temptation sous les acclamations d’un public épuré par le départ de nombreux fans d’Iron Maiden, cela pour la grande joie des fans venu acclamer le groupe de la belle Sharon den Adel.

Ayant depuis les débuts du groupe une attirance pour le son de Within Temptation et l’évolution de celui-ci qui n’a pas hésité à se renouveler en essayant d’aller sur d’autres sentiers qu’à ses débuts.

En bonus, je savoure pleinement mon plaisir particulier de pouvoir photographier le groupe de plus près.

L’ouverture est grandiose sur ” Our Solenn hour” déjà sous les feux d’effets pyrotechniques partant dans tous les sens.

La mise en scène et le costume de Sharon prouve une nouvelle fois le soin et l’attention que le groupe donne à ses aspects là du show, qui sont la vitrine du groupe.

Côté musique, le groupe propose lui aussi un titre qu’il n’a jamais joué sur scène à savoir “Bleed out” issu du tout dernier album du groupe qui sortira en fin d’année 2023.

Les grands classiques du groupe ne seront pas oubliés puisque seront également joués “The reckonning”, “Supernova”, “What about us?” pour ce dernier titre j’ai une petite pensée pour Tarja dont le duo sur ce titre était sublime.

Le final aura lieu sur “Mother Earth” qui est un grand classique du groupe.

Une belle prestation une fois de plus du combo batave dont je salive déjà la sortie du nouvel album en fin d’année.

Setlist

  1. Our solenn hour
  2. The reckoning
  3. Faster
  4. Bleed out
  5. Paradise
  6. Angels
  7. Raise your banner
  8. Wireless
  9. Entertain you
  10. Stand my ground
  11. Supernova
  12. Don’t pray for me
  13. In the middle of the night
  14. Stairway to the skies
  15. What have you done
  16. Mother Earth
Whithin Temptation

Direction la Temple à toute vitesse pour essayer d’apercevoir The Hu mais force est de constater que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, il est très difficile voir impossible de se frayer un chemin au milieu de cette foule compacte, la Temple semble vraiment bien trop petite pour accueillir les fiers représentants du metal mongol.

Le public est assis jusqu’aux portes de la chapelle, les yeux rivés sur les écrans.

Malgré tout mes pas parviennent à me guider au milieu de la Temple et de mes nouveaux camarades de voyages dans ces contrées lointaines.

Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, c’est un savant mélange de culture metal associée à des instruments traditionnels et des chants de gorge mongol appelés Khöömi (intégré au patrimoine de l’Unesco en 2009).

The Hu avait clairement sa place en mainstage cette année et ils y seront assurément lors de leur prochaine venue à Clisson.

Setlist

  1. Huhchu Zairan
  2. The Gereg
  3. Shoog shoog
  4. Bii Biyelgee
  5. Tatar warrior
  6. Upright destined mongol
  7. Black Thunder
  8. Trough the never
  9. Yuve Yuve Yu
  10. Wolf totem
  11. This is mongol

Encore une belle journée qui s’achève après de belles découvertes ( The Hu, Porcupine tree) et la présence de valeurs sures de la scène métal (Iron maiden, Powerwolf ou Arch enemy).