Hellfest 2025 : fil rouge de la journée du jeudi 19 juin
Hellfest 2025 : fil rouge de la journée du jeudi 19 juin
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Hellfest 2025 : fil rouge de la journée du jeudi 19 juin

Après une longue année d’attente, les festivaliers sont enfin de retour sur les terres du Hellfest. Ce week-end s’annonce déjà comme un véritable événement, avec une programmation qui ne manquera pas de battre des records et de solliciter pleinement tous nos sens.

Un nouveau décor à couper le souffle
Dès l’entrée, la vue est mise à l’honneur avec une nouvelle arche impressionnante, réalisée entièrement en briques, qui remplace l’emblématique méga ampli habituel. Devant elle, se dresse la terrifiante « Gardienne des ténèbres », une sculpture monumentale qui, tout au long du week-end, prendra vie pour le plus grand plaisir des festivaliers.

Un festival pour tous les goûts
Le goût, quant à lui, sera largement sollicité grâce aux nombreux stands présents sur le site, offrant une variété de nourritures et de boissons adaptées à toutes les envies. Chaque coin du festival promet ainsi de ravir les papilles des festivaliers.

Une expérience physique et sensorielle unique
Le toucher jouera également un rôle primordial au Hellfest, notamment lors des célèbres pogos, circles pits et autres « wall of death » qui font la renommée de cet événement. Toutefois, il sera également essentiel de faire face aux fortes températures caniculaires qui sont annoncées, mettant à l’épreuve la résistance de chacun.

Des odeurs caractéristiques
Concernant l’odorat, l’ambiance olfactive du festival reste fidèle à elle-même. Si les arômes de transpiration se mêlent inévitablement aux senteurs de bière et de nourriture, ils forment une combinaison unique que seuls les amateurs de festivals et de concerts peuvent connaître.

Une expérience sonore inoubliable
Enfin, l’ouïe, évidemment, sera l’outil indispensable pour savourer pleinement les prestations des nombreux artistes présents. Cette année, des concerts seront également accessibles aux personnes malentendantes grâce à la traduction en langue des signes, permettant à chacun de profiter de l’expérience, quelle que soit sa condition.

Le Hellfest s’impose donc comme un événement incontournable, alliant musique, sensations fortes et convivialité, pour un week-end que les festivaliers n’oublieront pas de sitôt.

Mercredi 18 juin.
Une fois nos précieux bracelets récupérés, nous franchissons enfin les portiques d’entrée. Nous voilà plongés dans l’allée principale, où trône fièrement la grande aire de jeux — destinée à accueillir nos bambins lors de nos visites dominicales au Hellcity, le reste de l’année. Pendant qu’ils s’y amusent, nous pourrons, bière à la main, contempler l’endroit avec une pointe de nostalgie, comptant déjà les jours jusqu’à la prochaine édition.

Mais ce moment viendra plus tard. La nostalgie peut bien attendre.

Déjà, un grand nombre de festivaliers foule le site. Les chapiteaux abritant les stands de merchandising ne désemplissent pas, à l’image de l’Atelier du Grand Chic, qui propose une fois de plus de magnifiques affiches, à la qualité irréprochable, célébrant aussi bien les groupes à l’affiche que le Hellfest lui-même. (N’hésitez pas à jeter un œil à leur page Facebook : le détour en vaut vraiment la peine.)

Nos pas nous mènent ensuite vers le Metal Corner, où une nouveauté attire notre attention : la Purple house. Un chapiteau abritant une sorte de cage métallique dans laquelle se produit un groupe. Le public peut en faire le tour complet, s’approchant au plus près de chaque musicien — une belle occasion de voir les batteurs, souvent relégués à l’arrière-plan, sous un tout autre angle.
Petit bémol : malgré l’heure déjà avancée, il fait une chaleur étouffante sous la toile, et avec les températures annoncées, cela risque de ne pas s’arranger…

Vivement demain, pour l’ouverture officielle du festival… et le franchissement tant attendu des portes de la Cathédrale.

Fil rouge de la journée du jeudi 19 juin

Il est 14h00 lorsque nous arrivons sur le site en ce jeudi brûlant. Premier arrêt obligatoire : le point presse, histoire de jeter un œil aux conditions de shooting du jour. Et là, sans réelle surprise mais avec une petite pointe d’amertume, on apprend que Korn ne sera accessible qu’à une poignée de photographes sélectionnés à l’avance.
Une frustration qu’on encaisse sans trop broncher — on a l’habitude — mais qui laisse quand même un goût amer. On redescend sur terre, les pieds dans la poussière.

Pour se changer les idées, on file au Sanctuary, avec en tête quelques emplettes pour la petite famille. Un doudou souvenir pour les enfants (trophée ramené de chaque édition), peut-être un tee-shirt ou un sweat (qui ne sera pas nécessaire pour cette édition). L’idée est belle. Mais la réalité l’est beaucoup moins : une file d’attente qui s’étire déjà sur plusieurs dizaines de mètres. On n’en voit pas le bout. Et très vite, on comprend qu’on y est pour un bon moment.

D’après les échos, certains y resteront entre deux et cinq heures. Pour acheter un t-shirt. C’est sans doute l’un des gros points noirs de cette édition : l’organisation de la boutique officielle. Il va sérieusement falloir penser à une refonte du système pour les années à venir.
Pourquoi pas un service de click and collect, réservé aux festivaliers, avec livraison à domicile après le festival ? Ceux qui veulent acheter sur place pourraient toujours le faire, mais au moins, ça désengorgerait la file. Parce que là, avec cette chaleur, cette poussière, et cette impression de perdre un temps précieux… ça frôle l’absurde.

Malgré tout, on prend notre mal en patience. On s’adosse à une barrière, on avance mètre par mètre, et on papote avec ses voisins de file.
On parle des groupes qu’on a hâte de voir, de ceux qu’on a découverts par hasard, de la météo infernale, et du choix cornélien entre deux scènes à la même heure.
Et quelque part, dans cette attente brûlante et un peu absurde, il y a aussi un peu de magie Hellfest. Cette fraternité spontanée, cette solidarité entre inconnus unis par la musique. Même dans la galère, on est ensemble.

Hellfest 2025 : fil rouge de la journée du jeudi 19 juin

On est ensemble mais du coup on rate Skindred, les concerts d’Apocalyptica et Kim Dracula se faisant par intermittence pendant que l’un de nous attends au merch, je vous glisse malgré tout les setlist de chaque concert.

Setlist skindred

  1. Imperial March remix
  2. Set Fazers
  3. Ratrace
  4. World’s on fire
  5. That’s my jam
  6. Dj set with Walk/Jump/ Jump around
  7. L.O.V.E (Smile please)
  8. If i could
  9. Kill the power
  10. Nobody
  11. Warning

Les Finlandais d’Apocalyptica investissent la scène avec un pari aussi risqué que fascinant : faire résonner Metallica… sans guitares. Je trouve que c’est un pari plus que réussi surtout pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas forcément un fan inconditionné de la bande à James Hetfield.

Pendant 40 minutes, le quatuor emmené par Eicca Toppinen revisite les plus grands classiques de Metallica avec une intensité saisissante. Dès les premières mesures de « Ride the Lightning », le public, d’abord curieux, se laisse emporter. Les morceaux s’enchaînent avec une précision redoutable : « Enter Sandman », « Master of Puppets », « Blackened » ou encore « Seek & Destroy » reçoivent un traitement orchestral percutant, qui n’altère en rien leur puissance originelle.

Les violoncelles remplacent assez sobrement mais efficacement les guitares électriques. Chaque morceau devient sous les doigts de ses virtuoses une relecture symphonique puissante et onirique.

La mise en scène, sobre mais efficace, permet de recentrer l’attention sur la musique. Pas de pyrotechnie inutile, juste l’essentiel : des artistes en fusion et un public conquis.

Après le déboulé emportant tout sur son passage de Skindred en ouverture, Apocalyptica offre une parenthèse, à mi-chemin entre le métal classique et la musique de chambre apocalyptique. C’est un contraste saisissant entre l’instrumentation acoustique des violoncelles et la violence des compositions originelles qui fait de ce concert un moment à part, à la fois hypnotique et viscéral.

Setlist Apocalyptica

  1. Ride the lightning
  2. Enter Sandman
  3. ST.Anger
  4. Blackened
  5. Master of Puppets
  6. Seek and Destroy

Concernant Kim Dracula je dois bien avouer qu’avant de voir son nom sur l’affiche je ne savais absolument pas qui il était,ni ce qu’il faisait, alors pour tous les gens comme moi il faut savoir que le jeune tasmanien s’est fait connaître sur tik tok avec sa reprise du tube planétaire de Lady Gaga « Paparazi », a part ça il est assez difficile de définir un style musical précis car il passe aisément du nu metal au trap metal, avec des touches de gothique ou bien d’électro.

C’est assez surprenant et un peu trop théâtral à mon goût, même si son éventail vocal déploie des extrêmes, passant sans accroc du chant guttural aux mélodies plus subtiles, avec une précision chirurgicale.

Kim Dracula intrigue. Et il ne laisse personne indifférent.

Changement radical d’univers et premier coup de cœur personnel du festival : Imminence. Découverts quelques semaines avant le Hellfest via les plateformes d’écoute, les Suédois ont rapidement éveillé ma curiosité. Sur scène, elle s’est transformée en conviction.

Le groupe de metalcore orchestral fait son entrée vêtu de costumes noirs impeccables, taillés à la perfection. Une élégance presque funèbre, qui contraste avec la tension électrique dans l’air. Eddie Berg, frontman magnétique, alterne chant lyrique et rugissements viscéraux, le tout ponctué de passages au violon, son arme secrète.

Derrière eux, des vitraux rétroéclairés dressent une sorte de cathédrale gothique moderne. L’image est forte, presque religieuse. La messe est dite : elle sera brutale, mais belle.
Eddie ne joue pas du violon. Il s’abandonne à lui. Chaque note semble surgir de lui comme une vérité intime, une douleur assumée. À cet instant, plus que du metal, c’est une expérience sensorielle totale que propose Imminence, entre fureur, grâce et émotion à fleur de peau.

Puis vient la fin, beaucoup trop tôt. Death Shall Have No Dominion, puis The Black. Deux morceaux comme deux pierres tombales dressées au milieu du chaos. Eddie lève une dernière fois son archet. Le silence retombe. Un souffle. Puis les acclamations.

Setlist

  1. Temptation
  2. Désolation
  3. Heaven Shall Burn
  4. Beyond the Pale
  5. Death by a Thousand cuts
  6. L’appel du vide
  7. God Fearing Man
  8. Death shall Have no Dominion
  9. The Black

On reste sur les planches de la Mainstage 1 pour accueillir l’un des noms les plus attendus (et controversés) de cette édition du Hellfest : Till Lindemann. Exit Rammstein, place au projet solo de l’artiste allemand, aussi théâtral qu’excessif, et encore plus frontal dans sa volonté de provoquer à tout prix.

Hellfest 2025 : fil rouge de la journée du jeudi 19 juin

Dès son entrée, la couleur est annoncée : tout est rouge. Till est vêtu de rouge, grimé de la même teinte, entouré de musiciennes en cuir moulant, affichant des poses hypersexualisées tout au long du set. Mention spéciale à la claviériste, qui partage son espace entre ses instruments et une barre de pole dance. Quelques figures bien senties suffisent à détourner momentanément l’attention de son rôle musical.

À la batterie, le choc visuel continue : fausse poitrine en plastique, tenue de latex, et cerise sur le gâteau, un écarteur buccal façon « clown malaisant » vissé sur le visage pendant tout le show. Le kitsch volontaire flirte avec le grotesque — une esthétique qui ne laisse aucune place au hasard.

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Tout dans ce spectacle est pensé pour choquer et déranger. Projections de vidéos explicites (souvent floutées ou barrées du mot « censored »), éclairages stroboscopiques, chorégraphies rigides à la précision quasi-militaire.
Till trône au centre, dominateur, inébranlable. Il boit ostensiblement dans une gourde en forme de sexe masculin, frotte son micro de manière suggestive sur son entrejambe, accentue chaque mimique, chaque déplacement dans une volonté claire de brouiller les frontières entre humour noir, provocation scénique et mauvais goût assumé.

Côté son, le concert s’avère plus pesant et lent que les prestations explosives de Rammstein. L’enchaînement des morceaux souffre d’un rythme fluctuant, avec des titres qui peinent parfois à captiver durablement.
Heureusement, le public répond présent sur les morceaux les plus marquants comme l’incontournable « Golden Shower », chanté en chœur avec une ferveur presque gênante au vu du contexte.

Le groupe qui l’accompagne assure le strict nécessaire. Mais la sensation générale reste la même : la musique semble reléguée au second plan, étouffée par l’obsession de Till pour l’image, le sexe et la subversion.

Lindemann pousse les curseurs toujours plus loin. Mais lorsqu’on connaît le passif, certaines scènes passent mal. Il reste un frontman magnétique, capable d’attirer des foules immenses. Mais derrière la performance ultra-calibrée, le fond artistique peine à s’imposer face au cirque visuel.
Un concert aussi fascinant que dérangeant, qui divise, interroge et provoque… mais peut-être plus pour les mauvaises raisons.

Setlist

  1. Zunge
  2. Schweiss
  3. Fat
  4. Altes Fleisch
  5. Allesfresser
  6. Golden Shower
  7. Sport Frei
  8. Blut
  9. Praise Abort
  10. Du Hast Kein Herz
  11. Skills in Pills
  12. Entre dos Tierras
  13. Ich hasse Kinder

Ayant déjà eu la chance de voir Korn à plusieurs reprises, je décide cette fois de m’éloigner de la Mainstage pour rejoindre la Warzone, attiré par la promesse d’un show unique : The Hellacopters. En 2018, j’avais dû faire un choix cornélien entre eux et Alice in Chains. Cette année, la faute est réparée.

J’attends patiemment mon tour au pit photo, l’appareil en main, le cœur prêt à battre au rythme d’un rock garage que je n’ai encore jamais vécu en live.

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Dès les premières notes, la machine suédoise se met en route. Pas de mise en scène théâtrale, pas d’esbroufe. Juste cinq musiciens ancrés dans leurs amplis, balançant leurs riffs comme si leur vie en dépendait. Le public, compact, se laisse happer par une vague électrique sans temps mort. Ça pogote, ça chante, ça sourit. Le feu se propage.

The Hellacopters, véritables piliers du rock garage scandinave des années 90, signent ici un retour flamboyant, loin de toute nostalgie, avec un show nerveux, vivant, diablement efficace. Le duo de guitares, emmené par Nicke Andersson et Dregen, aligne des riffs tranchants, précis, et toujours au service du groove.

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Portés par leur dernier album Overdriver, sorti plus tôt cette année, le groupe enchaîne les titres comme des coups de massue mélodiques, mêlant puissance et feeling. Pas un instant de répit : chaque morceau s’enchaîne avec naturel, chaque refrain est un appel à la communion. Le groupe n’a rien perdu de sa verve, ni de son goût pour les hymnes efficaces, joués sans prétention mais avec une authenticité brûlante.

Ce concert, c’est le triomphe d’un rock sans filtre, direct, franc, viscéral. Aucun artifice visuel. Juste du son, du vrai, balancé avec passion et maîtrise.
Dans une Warzone souvent dominée par le punk ou le hardcore, The Hellacopters imposent leur loi, sans surjouer, avec classe et conviction.

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Leur passage au Hellfest 2025 vient rappeler une évidence : Le rock’n’roll ne meurt jamais tant qu’il est joué avec ses tripes et avec son cœur.

Il est temps de laisser la Warzone derrière nous : Korn est de retour à la maison. Et à vrai dire, cela ressemble moins à un come-back qu’à une tradition bien ancrée, tant le groupe californien a marqué l’histoire du Hellfest. Que ce soit en formation complète ou avec Jonathan Davis en solo, la bande de Bakersfield n’en est plus à son coup d’essai. Mais ce jeudi soir, c’est avec une intensité intacte qu’elle a renoué avec son public fidèle.

Avec plus de 30 ans de carrière, Korn continue d’incarner la rage contrôlée du nu-metal originel. Dès les premières mesures de Blind, véritable manifeste d’une génération en colère, le public est happé. La voix torturée de Jonathan Davis, reconnaissable entre mille, transperce les guitares lourdes et dissonantes de Munky et Head. La setlist, volontairement axée sur les quatre premiers albums du groupe, plonge les festivaliers dans un bain de souvenirs et d’électricité brute.

De Freak on a Leash à Here to Stay, en passant par Got the Life, Clown ou A.D.I.D.A.S., Korn déroule un enchaînement de classiques qui rappelle pourquoi le groupe reste une référence du genre.

Le moment fort du concert arrive lorsqu’un gâteau surgit sur scène pour célébrer l’anniversaire de Head. L’émotion se mêle à l’énergie : Jonathan Davis, visiblement ému, entonne 4 U en hommage à ses proches disparus. Le public, multigénérationnel, suit en silence, avant de replonger dans l’explosion finale avec Freak on a Leash.


Setlist

  1. Blind
  2. Twist
  3. Here to Stay
  4. Clown
  5. Got the Life
  6. Did My Time
  7. Shoots and Ladders
  8. Cold
  9. Ball Tongue
  10. Twisted Transistor
  11. A.D.I.D.A.S.
  12. Dirty
  13. Somebody Someone
  14. Y’All Want a Single
  15. 4 U
  16. Falling Away from Me
  17. Divine
  18. Freak on a Leash

À peine remis de nos émotions après la claque Korn, nous sommes aussitôt happés dans un tout autre délire. Il est 1h05 du matin, mais la fatigue n’a pas sa place devant Electric Callboy. Ce qui d’ordinaire accompagne nos afters de festival se transforme ici en une expérience live survoltée, une déferlante de fun, de sueur et de décibels qui plonge les festivaliers dans une transe euphorique.

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Programmés en clôture de cette première journée sur la Mainstage 2, les Allemands n’ont laissé aucun répit. Leur cocktail explosif de metalcore survitaminé, de techno déjantée et de second degré assumé a retourné la plaine de Clisson. Dès leur entrée en scène, le ton est donné : canons à confettis, écrans LED façon fête foraine, chorégraphies absurdes, costumes fluos… Le Hellfest bascule dans une rave party incontrôlable.

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Et le public, loin d’être endormi par l’heure tardive, répond avec une énergie débordante : slams en série, pogos massifs. Electric Callboy fédère, rassemble, et surtout déclenche une irrésistible envie de se laisser aller.

La setlist est pensée comme un uppercut dansant : MC Thunder II, Spaceman, Pump It, Revery (leur nouveau single), jusqu’aux incontournables Hypa Hypa et We Got the Moves, sans oublier une reprise aussi absurde qu’efficace de Everytime We Touch de Cascada. La fosse saute, chante, hurle — et surtout rit. Car ici, le fun n’est pas un effet secondaire, c’est le moteur du show.

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Mais derrière l’esthétique kitsch et l’autodérision se cache une performance millimétrée. Les guitares claquent, les beats frappent au bon endroit, et le duo Kevin Ratajczak/Nico Sallach mène la danse avec une endurance redoutable. La scénographie, parfaitement orchestrée, parachève cette démonstration de chaos festif maîtrisé.

Setlist

  1. Elevator Operator
  2. Mc Thunder II
  3. Spaceman
  4. Still Waiting (cover Sum 41)
  5. Hypa Hypa
  6. Revery
  7. Every time we touch (cover Cascada)
  8. Pump it
  9. Hurrikan
  10. Mindreader
  11. Mc Thunder
  12. Ratatata (with Babymetal)
  13. Tekkno train
  14. We got the moves

Il est 2h00 quand la journée se termine, l’excitation est toujours présente mais les jambes sont déjà lourdes, une bonne nuit de sommeil fera le plus grand bien afin de recharger les batteries à bloc car la journée du lendemain sera calliente sur tous les plans et riches en émotion.