Hellfest 2016 : live-report de Clarita !

Youhou !!!! C’est reparti pour trois jours de zik qu’il faudrait plus de deux oreilles pour tout entendre, trois jours de stimulis occulaires en tous genres qu’il faudrait plus de deux yeux pour tout voir et trois jours de sensation de chaleur alternée de mouillé qu’on n’a pas arrêté de s’habiller et de se déshabiller ! 🙂

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e ne reviens que brièvement sur notre mise en bouche du jeudi que Yanick a parfaitement décrite ici! Un vrai plaisir de retrouver les lieux. Ça fourmille déjà partout. Moi qui suis presque novice à ce festival, je me régale sans cesse à découvrir de nouvelles choses. Notamment l’existence d’un club, Le Hellfest Cult, Fan Club des Hellfesteurs (je fais des répétitions, je n’avais pas encore cité le nom du festival). Ce lieu privé auquel tout un chacun peu adhérer est situé dans le Metal Corner. L’intérêt, à mon sens, de cette communauté réside dans la possibilité de se retrouver tout au long de l’année dans différentes villes de France pour partager l’engouement de la métal-culture. Les infos se trouvent sur le site officiel. On retrouve Aurélien, l’un de nos sympathiques hôtes, les filles aux “oreilles de chat” qui ont lâché cette année sur le site tout un troupeau de licornes et des amis de Yanik que nous recroiserons régulièrement durant ces trois jours. Bref, on est tous au taquet avec l’impatience du lendemain !

VENDREDI On arrive sur le site dès l’ouverture et, tout comme l’an dernier, Yanick et moi nous séparons afin d’élargir le champs des découvertes et du partage ! Je me dirige direct vers la Warzone. J’avais ouie dire que son agencement avait été réétudié et était curieuse de découvrir ce nouveau lieu auquel j’avais eu du mal à accéder l’an passé (wé, j’suis un peu agoraphobe et c’était vraiment pas l’idéal pour les névrosées dans mon genre).

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Super surprise !! Waaa !!! C’est aéré !!!! Franchement, ça pète ! Le bar qui surplombe la scène permet d’apprécier les concerts à distance. Il y a maintenant deux accès à la scène et c’est vraiment agréable ! A l’arrière du bar se trouve la fameuse statue de Lemmy, une sacrée oeuvre ! C’est impressionnant ! Est inséré dans la structure un espèce de truc pour se recueillir et un mec posté devant qui surveille (perso, j’ai trouvé ça un peu particulier… mais peux en comprendre le sens, je ne veux froisser personne !). Tout autour, des stands pour se rassasier et le skateparc, posé tout près. Allez, c’est parti pour le premier concert à la Valley ! STONED JESUS, première découverte qui donne envie d’en connaître davantage sur ce groupe Ukrainien. Une belle palette musicale qui nous ballade entre Stoner et Doom. Ça accélère on tape du pied, ça ralentit on reprend son souffle, puis on part dans les vrilles d’une élypse psychée. C’est vraiment bon ! Fin du concert, slalom entre les gouttes de pluie. Certains ont été prévoyant :

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On sait jamais. On pourrait perdre pieds. Heureusement nous avons eu la chance d’échapper à des radées sans fin. Non. Vraiment. Au vu des prévisions, le temps a été avec nous !!! Enchaînement au Temple avec SOLEFALD, un groupe Norvégien de métal expérimental. Deux chanteurs, l’un donnant dans les graves, l’autre dans les aigus, se répondent et s’unissent. Un monsieur sur scène peint simultanément une tête de cheval (ou de lion, c’est mes potes qui ont vu ça mais mes potes sont pas fiables). C’est rythmé, parfois gras, parfois envoûtant. On y retrouve une touche folklorique, un peu chamanique. Une musique très riche, sans ennui et chatoyante de sonorités. Ohhh ! On a 5 minutes pour rejoindre la Mainstage02 !! La bal va commencer !!! Les enragés sont en scène. Les reprises s’enchaînent de Trust aux Rage. Les Circle-Pit aussi. Mouai… Je m’attendais à plus de spectacle, de feu, un gros show… C’était cool, énergique mais je dois être vaccinée contre cette rage là !! BULLET FOR MY VALENTINE : ça dépote, ça déboîte ! Un heavy-métal rageux ! De fougueux Gallois et deux voix contrastées : celle d’un d’ange, l’autre d’un démon. Même venus de l’enfer, ils nous mènent droit au paradis. Des mélodies enchevêtrées de gros sons qui font tressauter nos tympans. Je me rends ensuite à la Valley voir LE groupe que je ne voulais absolument pas râter. Rien de métalleux. Plutôt de la lave en fusion. Et une explosion auditive avec MAGMA : “Le magma est de la roche en fusion contenant des gaz dissous à l’intérieur d’un volcan. Il se forme à haute température et sous haute pression par fusion partielle de la croûte terrestre ou du manteau. Le magma, moins dense que la roche solide de la lithosphère, est entraîné vers le haut par la poussée d’Archimède généralement sous forme de diapir ». Voilà, c’est presque ça. Magma est une zik en fusion contenant des sonorités dissoutes à l’intérieur d’un volcan. Le groupe fait monter la température et la pression par fusion des instruments et des voix. Magma, moins dense que le gros métal, nous mène vers les hautes strasses et, de par la poussée d’Archimède, nous propulse dans des espaces où qu’on s’y sent drôlement bien. C’est psyché, ça nous fout en transe. P…. que c’est bon !!!! Puis je prends en cours les DROPKICK MURPHYS (et oui, on peut pas être à la Valley et à la Mainstage…) Ils sont en train de mettre le feu !!. Waaaa !!!! ça remue par ici ! Les Américains ont allumé la brèche et à mon arrivée tout le monde est déjà en train de danser autour du brasier ! C’est super rock, super punk, super festif, super celtique. Ça donne envie de farandoler au rythme de la cornemuse tient ! C’est l’heure du décompte… amorçage timide par de petites claquettes.

Voici l’autre groupe que je tenais à voir, RAMMSTEIN ! Je suis un peu déçue… trop loin pour voir la scène j’observe le show à travers l’écran géant. La retransmission est essentiellement focalisée sur les membres du groupe. On a très peu d’aperçu du jeu de scène et du partage avec le publique… C’est propre, carré, net, y’a rien qui dépasse. Ce n’est pas surprenant mais finalement un peu froid pour moi. Je revisionne plus tard des extraits sur le net : jeux de lumières, montes-charges, flammes, fumée… !!! C ‘est un ce spectacle où le hasard n’a pas sa place ! Ce qui est sur, c’est que ce n’était pas un concert à voir de loin !

SAMEDI Alors la journée du samedi a été franchement compliquée d’où un Report pas très dense ! En tant que grosse larve aujourd’hui, je me laisse guider par mes potes ce qui me permet d’assister à des shows auxquels je ne me serais pas rendu si j’avais été en possession de tous mes moyens (sauf le premier et les deux derniers…quand même ! ). Premier concert à l’heure du déjeuner : LES SALES MAJESTEES à la Warzone. Fallait pas manger avant, ou faut pas sautiller pendant, c’est trop punk pour l’estomac ! De “Camarade” à “Johnny s’en va en guerre” tout en glissant entre “la société, on l’emmerde plus, on l’encule” qui ravira tous les punks, Les Sales Majestés se la donne. C’est engagé, ça dénonce, ça dit ce que ça pense, c’est pêchu et on a tous envie de gueuler avec eux “oui j’emmerde la s….”. Je quitte le concert un peu avant la fin pour retrouver Osiris Module, guitariste des Modules Etranges. J’avais eu la chance de rencontrer Azia, la chanteuse, l’année précédente. Le bon moment pour faire le bilan de l’année qui vient de passer ! L’interview est à retrouver sur le site Musique Alliance. Voilà, vient le fameux moment où je suis les autres car je ne suis plus… On se rend sur les Mainstages et c’est parti pour FOREIGNER : ce genre musical n’est pas trop ma tasse de thé mais on ne peut leur enlever ce qui leur revient : très bon show ! Ils ont une pêche pleine de jus ! Et de la générosité à revendre ! S’ensuit JOE SATRIANI : superbe, un régal auditif ! Une grande claque dans ma tronche. Il n’a pas volé son titre de guitar héro… Non mais ce n’est pas qu’un guitariste… y’a quoi au dessus ? Vient ensuite la découverte de DISTURBED. Il me faut un peu de temps pour rentrer dedans mais une fois passé la cap, je trouve ça plutôt sympa. Ça Slam à fond ! Le groupe Américain est plein d’entrain ! C’est cool. De plus en plus cool. Oui, à la fin, j’aime bien. Je quitte ensuite les Mainstages pour me rendre à la Valley assister aux deux derniers concerts du jour : HERMANO et FU MANCHU. Je me pose au fond du chapiteau, avec les gens qui ont plus de jambes et profite pleinement de ces deux groupes. Deux groupes de stoner venus des Etats-unis. Hermano est mélodique, hypnotique, rythmique. Lourd comme il faut. Hummmm… !!!! Fu Manchu c’est des rythmes sur lesquels se posent des sonorités qui cassent le rythme. Ça sature. Ça bourine. Ça se calme. Franchement belles découvertes ! Vient le moment de la surprise. Y’a un vide dans le planning du Hellfest : trou noir entre 0h15 et 1h. Les festivaliers commencent à quitter les chapiteaux et se rassemblent. Au loin, sur l’écran de la Mainstage, on apperçoit Lemy. Les images sont retranscrites sur les autres écrans du site mais le son ne sort que de la régie des grandes scènes. Du coup, on entend et ne voyons pas grand chose (parce qu’on est aussi loin des écrans ! Toujours trop loin de tout quoi !). Oui, il s’agit bien d’un hommage à Lemmy qui se cloture par un majestueux feu d’artifice ! Je ne suis pas vraiment sensible aux feux d’artifices mais il avait vraiment de la gueule !!! Epileptique !!!

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DIMANCHE J’arrive aujourd’hui un peu plus tard sur le site après une bonne nuit réparatrice pour profiter pleinement de cette dernière journée ! Zut j’arrive reposée mais un peu tard ! On m’avait recommandé d’aller voir KING DIAMOND. J’ai un wagon de retard mais cela en valait tout de même la peine. Ça ressemble à périple dans le grand ouest américain, sous un ciel lourd. C’est Dark. Ténébreux. Je n’assisterai qu’à trois morceaux, un peu court pour me permettre d’avoir la langue trop longue… Une belle rencontre qui donne envie d’en découvrir davantage. Enchaînement avec NO ONE IS INNOCENT sur la Mainstage01. C’est engageant, engagé. Les gars sont bien présents sur scène, généreux avec le publique. Ils semblent ravis d’être là. Ils ont des choses à dire et comptent bien se faire entendre ! Et jouent, bien sur, le morceau “Charlie” que Kémar souhaitait vivement chanter ici afin de clamer sa haine contre les actes terroristes (je me permet de le dire car il l’a lui-même souligné). Je rejoins ensuite Alexandre, journaliste pour une radio locale, avec qui nous partageons nos hôtes. Il a gentiment accepté que je l’accompagne lors de l’interview avec Wall Of Jericho. J’avais vraiment envie de m’y rendre. Comme groupie mais aussi pour découvrir les coulisses des interviewers et inetrviewés. Bon. C’est un peu du travail à la chaîne. Les gars restent dans un box deux heures durant et les journalistes se succèdent toutes les 10 minutes environs. C’est le grand moment, Alex pose son enregistreur, moi je prends les photos. Alex est un peu déçu, les gars (le guitariste et le bassiste) n’ont pas grand chose à dire… La lassitude de la répétition peut être… M’en fout, c’était cool quand même, plus qu’à attendre 20h30 pour les voir en scène ! C’est au tour de SLAYER et là… m…. je ne peux pas me rendre au concert, l’accès est complètement saturé ! J’aurais peut être pu me frayer un chemin mais suis bien trop impressionnée par la foule. J’écoute le concert de l’espace VIP…

On entend bien mais c’est tout de même très frustrant de ne pas avoir la vue associée au son ! Tant pis, ce sera pour une prochaine fois… Je demande à un pote ultra fan et présent ce qu’il en a pensé : “Ils ont été fidèle à eux-mêmes. Le nouveau guitariste assure mais je préférai l’ancienne formation “. Et voilà, c’est l’heure de WALLS OF JERICHO sur la Warzone !! On s’y rend un peu avant avec Aurélien pour être sur d’avoir des places avec vue sur la scène ! Putain quelle énergie ! Les américains donnent tout dans le punk hardcore ! La chanteuse invite le public à mettre un brin de désordre. Les circle-pit s’enchaînent, les gars de la sécu qui récupèrent les slameurs (et qui franchement assurent bien) sont au taquet. Un circle-pit tout droit sorti des dessins animés de notre enfance s’improvise près de nous dans une bataille de copeaux où que même les plus frileux pouvaient participer ! On retourne ensuite sur les Mainstages voir GHOST et retrouver les amis pour un dernier concert. Mes oreilles naviguent sur le flot des mélodies du groupe ponctué par de micro-conversertions avec les potes. C’est l’heure du bilan et je ne suis plus trop dedans. Les visages masqués des Suédois dénotent avec nos yeux fatigués. C’est agréable et je me laisse bercer un instant avant l’au revoir. Il est temps d’aller filer un coup de main aux filles pour le démontage du stand au Market. Les exposants plient. Les festivaliers commencent à quitter les lieux tranquillement. Nous retrouvons toute notre petite équipe à l’espace VIP et nous posons un moment sur les transats pour faire perdurer encore un peu l’ivresse de ces trois jours passés. Et puis il faut bien partir… avec déjà en tête notre retour dans un an ! Le Hellfest, on a tous un avis dessus. On aime, on aime pas. Au delà de la musique bien souvent. Car musicalement, la palette est suffisamment large pour satisfaire des milliers d’oreilles. Ok, la bière est tout de même un peu chère… C’est le bémole des amateurs de houblon. Mais restons concentré sur l’ambiance vraiment sympa et sur les milliers de sonorités qui nous trottent encore dans la tête ! A bientôt !

Texte de Clarita Taricla